脾大有什么危害| 癫痫属于什么科| 益生菌什么牌子好| 五十而知天命是什么意思| 局级是什么级别| 没睡好头疼是什么原因| clean什么意思| 弱阳性是什么意思| 茶水费是什么意思| 线下培训是什么意思| 葵花宝典是什么意思| 肺结节吃什么药好| 经血颜色淡是什么原因| 红色的菜叫什么| 玄是什么颜色| 为什么吃饱了就犯困| 头晕为什么做眼震检查| 狗取什么名字好| peek是什么材料| 见不得别人好是什么心理| 教师节属什么生肖| 恋爱脑什么意思| 母亲吃什么退婴儿黄疸| 24是什么生肖| 什么龙什么凤| 孩子多动缺什么| 猪肝吃多了有什么坏处| 白带发黄用什么药| 什么手机拍照好看| 肺纤维化什么意思| 西红柿和什么不能一起吃| 拔牙后可以吃什么| 为什么会想吐| pd是什么意思| 牛肉发绿色是什么原因| 什么气什么足| 甲状腺与甲亢有什么区别| 口腔溃疡什么样| 反流性食管炎吃什么食物好| 尿酸为什么会高| 非浅表性胃炎是什么意思| 胎停了有什么明显症状| 沉香有什么好处| 时尚是什么意思| 查黄体酮做什么检查| jk制服什么意思| 献血证有什么用| 月经淋漓不尽吃什么药| 米索前列醇片是什么药| 洗澡有什么好处| hgb是什么意思| 早入簧门姓氏标什么意思| 蓝莓对身体有什么好处| 梦见吃粉条是什么预兆| moschino是什么品牌| 怀孕第一个月有什么反应| 平安果什么时候吃| 丙寅五行属什么| 电离辐射是指什么| 画眉是什么| xrd是什么| 女人吃莲藕有什么好处| 梅毒抗体阳性说明什么| 哪吒属什么生肖| 这个季节适合种什么蔬菜| benny是什么意思| 黑色五行属什么| 一喝酒就脸红是什么原因| 继发性是什么意思| 2006年是什么命| 旧加一笔是什么字| 什么腔什么调| 黎明是什么时间| 什么花草| 什么水是碱性水| ibs是什么单位| 免疫力和抵抗力有什么区别| 一个木一个西读什么| 治胃病吃什么药| 黄瓜不能和什么食物一起吃| 低钠有什么症状和危害| 什么烟最好抽| 一六年属什么生肖| 什么叫应届毕业生| 什么粥最养胃| 什么微风| 市公安局长什么级别| 慢性咽喉炎吃什么药| 什么往什么来| 午时右眼跳是什么预兆| 吃了安宫牛黄丸要禁忌什么不能吃| 为什么会长虱子| 眼睛散光是什么原因造成的| 黑指甲是什么症状图片| 没有料酒用什么去腥| 肚皮冰凉是什么原因呢| 冰冻三尺非一日之寒是什么意思| 撇嘴是什么意思| 为什么佛山有三个车牌| 凌霄花什么时候开花| 眷顾是什么意思| 清对什么| 小巧玲珑是什么意思| 冷漠什么意思| 射手座什么性格| 针眼是什么样子的图片| 喝酒对身体有什么危害| 煤气是什么味道| 空唠唠的意思是什么| 免疫力低是什么原因| 去心火吃什么药| 病毒性感染是什么原因引起的| 什么是药食同源| 洁癖是什么意思| 王八是什么字| 什么是血铅| 城镇户口是什么意思| 地中海贫血是什么原因引起的| 断眉有什么说法| 炁怎么读什么意思| 泪崩是什么意思| 阿胶的原料是什么| rich什么意思| 盆腔积液是什么意思啊| 石斛与什么搭配最好| 股骨头坏死有什么症状| 牙疼吃什么止疼药见效快| 庸俗是什么意思| 月经提前了10天是什么原因| 过度换气是什么意思| 4月23日什么星座| 李白是什么星座| 人情味是什么意思| 茶寿为什么是108岁| 无水酥油是什么油| 男人要的归属感是什么| 身体抱恙是什么意思| 莲花代表什么象征意义| 蟑螂喜欢什么环境| 许莫氏结节是什么| 泌尿系统感染吃什么药| 中阴身是什么意思| 什么为笑| 什么下奶最快最多| 憨厚老实是什么意思| 恶寒是什么意思| 吃饺子是什么节日| 总胆固醇高吃什么药| 监护是什么意思| 手术后为什么不让睡觉| 支气管哮喘是什么原因引起的| 什么的蔷薇| 客厅用什么灯具好| 美女是指什么生肖| 腰间盘突出有什么症状| 肌肉萎缩是什么症状| 怀孕的人梦见蛇是什么意思| 漠漠什么意思| 有什么汤菜谱大全| 河马吃什么| 绿色的大便是什么原因| 什么啊| 无家可归是什么生肖| 孩子喝什么牛奶有助于长高| 142是什么意思| 养生是什么意思| 看嗓子去医院挂什么科| 骰子是什么意思| 头晕用什么药| cpc什么意思| 痔疮吃什么水果好得快| 什么是考生号| 包茎是什么意思| 老白茶是什么茶| 至加秦是什么字| 科学家是干什么的| 尿道下裂是什么意思| 百合花是什么颜色的| 醋泡花生米有什么功效| 流鼻涕吃什么药最管用| 9月25是什么星座| 叫床什么意思| 第一次做什么感觉| 熬夜眼睛红血丝用什么眼药水| 印度为什么叫三哥| 什么样的情况下需要做肠镜| 樱桃补什么| 螃蟹的什么部位不能吃| 人肉什么意思| 性感染有什么症状| 脚底麻是什么原因| 舌吻什么感觉| 八字中的印是什么意思| 外强中干是什么意思| 气滞血瘀吃什么药| 检查前列腺需要做什么检查| 可遇不可求什么意思| 做眉毛有什么危害| nt是什么检查| 吐鲁番为什么那么热| 女性阴部潮湿是什么原因| 乏力是什么症状| 热火朝天是什么意思| 尿蛋白十一是什么意思| 太阳病是什么意思| 什么样的情况下会怀孕| 补钾吃什么| 第一次做什么感觉| 凌波仙子指的是什么花| 腊排骨炖什么好吃| 你什么意思| 性格内敛是什么意思| 吕布是什么生肖| 神经炎用什么药| 孩子睡觉磨牙是什么原因| 牡丹是什么意思| 2002是什么年| 警察是什么编制| 边什么边什么| 雨字五行属什么| 每天吃鸡蛋有什么好处和坏处| 鹰头皮带是什么牌子| 纯阳之人有什么特征| 做流产手术需要准备什么东西| 梦见老公出轨预示什么| 预判是什么意思| 蚂蚁最怕什么| 忠诚的近义词是什么| 甲钴胺的副作用是什么| 刘邦和刘备是什么关系| 欧阳修字什么| 气罐和火罐有什么区别| 舌头尖有小红点这是什么症状| 女人戴什么手串辟邪| 铁蛋白高是什么原因| pop店铺是什么意思| 嗡阿吽是什么意思| 受贿是什么意思| 卅什么意思| 梦见别人装修房子是什么预兆| 自动化是干什么的| 口嫌体正直是什么意思| 阴虚血热什么症状| 杵状指见于什么疾病| 富士康体检都检查什么| 血氧饱和度是什么意思| 硬不起来吃什么好| AG是什么| 什么的烤鸭| 什么叫集体户口| 肺气肿用什么药| 脖子长痘痘是什么原因| 金铃子是什么昆虫| 两个百字念什么| 脚底板发红是什么原因| 气郁症是什么症状| 南柯一梦是什么意思| 什么口什么心| 肚子右边是什么部位| 没有淀粉可以用什么代替| 肚脐叫什么穴位| 断掌什么意思| hav是什么病毒| 尿血吃什么药最好| 百度Aller au contenu

党的十九大代表、人民网总裁牛一兵中国吉林网宣讲十九大精神

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.

Vosgien
Lo prochège des Vosges
Pays France
Région Vosges, Moselle, Meurthe-et-Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin
Typologie syllabique flexionnelle SVO langue vernaculaire cadrage verbal
Classification par famille
échantillon
Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (voir le texte en fran?ais)

Article 1

Totes li hàmmes v'nàt au monde libes et égaux da la dignitè et da lo dra. Ils so dotès de rahho et d'conscience et so t'nus d'se compoutè li ines enwoués lis autes da in esprit d'fraternitè.

Le vosgien est un dialecte du lorrain. Le territoire où il est parlé ne se limite pas au département des Vosges stricto sensu. Il longe le massif gréseux en passant par le pays du Donon et rejoint la Moselle actuelle dans le pays de Saint-Quirin. De même, il faut y inclure le vosgien (ou welche) des vallées alsaciennes dont le pays de Schirmeck-Saales qui a appartenu au département des Vosges entre 1793 et 1871. En comparant cette extension du vosgien avec la carte du massif montagneux très boisé de la V?ge jusqu'aux Vosges du Nord (Hardt), on constate que les deux zones se recoupent, même si le massif vosgien oriental est bordé par des zones alsaciennes ou franciques. Le massif vosgien est biculturel, voire triculturel si l'on rajoute la partie franc-comtoise au sud.

Il s'agit d'une sous-famille de la langue romane parlée en Lorraine que l'on nomme communément le lorrain. De nombreuses personnes confondent ce dernier terme avec la langue germanique parlée sur le sol lorrain que l'on désigne depuis le XXe siècle sous son terme plus précis de ? francique ? (rhénan, mosellan, luxembourgeois).

La Lorraine ducale avant l'annexion à la France au XVIIIe siècle était diglossique (cohabitation de deux langues différentes comme au Luxembourg ou en Suisse aujourd'hui). Dans le Bailliage d'Allemagne, on parlait les dialectes franciques que tout le monde nommait ? l'allemand ?. Dans les autres bailliages, on parlait des dialectes romans dont le vosgien.


Histoire de la langue

écriture

Un alphabet vosgien n'existe pas. Il s'agit d'une famille de dialectes romans qu'on n'a pas pris l'habitude d'écrire. Le vosgien est une langue vernaculaire profondément orale. Cela ne signifie pas pour autant que rien n'ait été écrit en vosgien par le passé. Chaque auteur lorrain a plus ou moins pris de grosses libertés avec l'écriture en langue locale en essayant de faire correspondre au maximum le son à la graphie. On utilise généralement l'alphabet latin du fran?ais auquel ont été ajoutés des lettres ou digrammes spécifiques au vosgien (voire lorrain) comme le ? hh ?, le ? dj ? ou le ? ? ?. Chez certains auteurs, on rencontre beaucoup de signes diacritiques pour les voyelles.

L'orthographe du vosgien dans les textes contemporains et les différents forums est donc plut?t phonétique, spontanée et calquée sur le schéma fran?ais bien que certaines graphies aient fini par s'imposer comme le ? hh ? par exemple. La grande majorité des lettres se prononcent.

Ordre alphabétique et valeur des graphèmes

A à B C ? CH D é è EU F G GN H HH I ? J K L M N O OU P QU R S T U V W X Y Z
a à b c ? ch d é è eu f g gn h hh i ? j k l m n o ou p qu' r s t u v w x y z
[a] [?] [b] [k] [s] [?] [d] [e] [?] [?] [?] [f] [g] [?] [h] [χ] [i] [?] [?] [k] [l] [m] [n] [o] [u] [p] [k] [?] [r] [s] [t] [y] [v] [v] [w] [k][s] [j] [z]

Phonologie

Consonnes

En raison de la diversité phonétique des parlers vosgiens, le tableau ci-dessous résume les consonnes qu'on peut rencontrer dans telle ou telle variante du bassin vosgien sans qu'elles apparaissent forcément toutes dans chaque parler pris isolément.

On rencontre également suivant les régions des lettres affriquées

  • tch [t?] tchampa (chance)
  • dj [d?] mindji (manger)

On trouve ces sons plus fréquemment dans les secteurs méridionaux à la limite des parlers franc-comtois (vallée de la Haute Moselle, vallée de la Moselotte), mais aussi à Fraize, dans la vallée de la Haute-Meurthe.

Les lettres H et HH

En parler vosgien, le ? h ? se prononce aspiré comme dans les langues germaniques pour les mots anglais house et allemand Haus (fr. maison). On l'entend encore en fran?ais régional : les hauts [le ho:], la hache [la ha?].

En revanche, la graphie ? hh ? ne se prononce pas comme deux ? h ? à la suite. Il s'agit d'une fricative vélaire comme en allemand ? ch ? comme dans "Nacht", en néerlandais ? g ?, en espagnol ? j ? (jota) comme dans "Abajo" ou en arabe comme dans "Khaled". Le chanoine Hingre l'écrivait ? kh ?.

Les lèvres sont légèrement ouvertes, le bout de la langue est contre les dents inférieures comme quand on fait un ? i ?, le dos de langue ou la partie arrière se lève vers le palais souple (velum) sans vraiment le toucher. Qu'une légère aspiration se fasse entendre est normal car la fente large laissée ouverte par le dos de la langue provoque une sortie d'air sourde avec une friction.

Ce son est très fréquent en vosgien et en général dans le lorrain oriental. Pour simplifier énormément, on le trouve là où en fran?ais on aurait ? ss ?, ? rs ?, ? xc ?, ? sc ?, ? rc ?, ? x ?. Il est un peu plus sonore entre deux voyelles qu'en fin de mot.

Les nasales finales avec ?

Quand une nasale (in, ?n, on, an, en) est en fin de mot, on entend l'adjonction d'un N nasale NG [?] comme dans l'adjectif "lang" en allemand, sauf qu'en allemand il n'y a pas de voyelle nasale. Ce son ressemble au son proven?al dans le "paing", mais il faut lui enlever le ton chantant et le rebondissement du g de la fin de mot. L'accent des Hautes-Vosges ressemble ainsi par ses nasales à l'accent belge et à l'accent canadien.

maison : mohon [m?h??] main : [m??]

Persistance du s- initial

Le vosgien a fréquemment conservé le s initial de l'étymon latin ou germanique là où le fran?ais a ajouté une voyelle prosthétique e et perdu le s par la suite. Il suit sur ce point le wallon, quoique de manière moins systématique.

Etymon latin Vosgien[1] Ancien fran?ais Fran?ais Wallon
stella stale estoile étoile stoele (ste?le, stwale, stwèle)
strictus strat estroit étroit stroet (stre?t, strwat, strwèt)
stuppa stope estoupe étoupe stope
spissus spas espais épais spès
scortium sco?hhe escorce écorce schoice (hwèce, chwace, scwace)
bestia bête beste bête biesse
ministerium m'té mestier métier mest?
bastum bato baston baton baston

On aura remarqué les nasales du ? i ? et du ? u ? qui existent dans certaines variantes des Vosges comme dans celles de la Montagne ou de la Haute Moselle. Le u nasalisé est celui du fran?ais dans "brun" pour ceux qui font encore la différence entre "brin" et "brun".

Le a vélaire est à rapprocher du "a" ch'timi ou breton gallo où un Fran?ais non dialectophone entend bien plus un ? o ? qu'un ? a ?. En réalité, le son est à mi-chemin entre les deux, mais il est tout de même plus près du A arrière bas que du O ouvert.

Graphie API Description du son
[a] a palatal bref
[ɑ?] a long
[?] [??] a vélaire bref / long
[?] [??] è ouvert bref / long
[e] [e?] é fermé bref / long
[?] e atone, schwa
[?] [??] eu ouvert bref / long
[?] [??] eu fermé bref / long
[o] [o?] o fermé bref / long
[?] [??] o ouvert bref / long
[y] [y?] u fermé bref / long
[u] [u?] ou fermé bref / long
[i] [i?] i fermé bref / long
[?] [??] a nasalisé bref / long (en,an,em)
[?] [??] o nasalisé bref / long (on)
[?] [??] e nasalisé bref / long (in, ain)
[?] i nasalisé (?n)
[?] u nasalisé (un)

Diphtongues

Il n'y a pas de diphtongues à proprement parler en vosgien. Il s'agit plus d'une paire voyelle/ semi-consonne ou semi-consonne/voyelle.

L'association la plus répandue est celle d'une voyelle suivie par la semi-consonne [j] qu'on écrit souvent avec le "y" comme dans "kurèye" (curé).

Son API Graphie Exemple*
[?j] -èy, -èye, -eil, -eille lo m'tèye = le métier
[ej] -éy, -éye lè guéye = la quille
[aj] -aye, -ail, -aille l'onaye = l'année
[?j] -aye, -ail, -aille comme [aj], mais prononciation régionale
[?j] -aye, -àye, -?ye comme [aj], mais prononciation régionale
[oj] -oye, -oil, -oille lo stoye, stoille = l'étable
[?j] -oye, -oil, -oille froyi = frayer
[?j] -euye, -euil, -euille lo beuystiou, beuillestiou = bo?teux
[?j] -euye, -euil, -euille i breuseuille = je bricole


Pour la semi-consonne devant la voyelle :

Son Graphie Exemple
[] -oué, -wé lo fwé = le fer
[w?] -ouè, -ouais, -wè, etc. lo pwèvre = le poivre
[wa] -oua, -ois, -wa, .. èbwayé = aboyer
[wo] -ouo, -ouau, -wo... lo pwo = le porc
[w?] -ouo, -wo lè bouòtte = le moustique
[wi] -oui l'ègrèouisse = l'écrevisse

Le son [[w?]] écrit -ouà, -ou?, -ouo, -wà, -w? est en fait une variante phonétique du [wa].

(les exemples sont pris dans tous les dialectes possibles)

Apocopes et syncopes

Les parlers vosgiens ne prononcent généralement pas les voyelles non accentuées telles qu'elles sont parvenues des mots bas-latins.

Syncope des voyelles

Il s'agit d'une voyelle au milieu d'un mot qu'on ne prononce pas, comme en fran?ais "petit" prononcé "p'tit". On l'écrit généralement avec une apostrophe ou comme avec un "e" qu'on voit, mais ne prononce pas.

  • lè m'naye (monnaie) - d'mourè (demeurer) - lo lan?'mot / lancemot (lancement) - lo s'moyou (somnoleur) - l'embaul'rosse / embaulerosse (emballeuse)

Apocope des voyelles

Il s'agit le plus souvent, comme en fran?ais, d'un " e" atone en fin de mot qu'on n'entend pas: exemple fran?ais = une femme [fam]. En dialecte, on peut ne pas l'écrire d'ailleurs, mais à la lecture, on a parfois un doute quant à la bonne prononciation comme dans le mot :

  • lè pare ou lè par (tas de fumier devant la maison). Le premier mot est plus transparent pour le lecteur.
  • tyèhhe / tièhh (limpide, clair) - lè sèlle (chaise)

Le phénomène se généralise aux petits mots grammaticaux comme les pronoms personnels, la négation ou la préposition "de", exactement comme en fran?ais oral "j'lui dis" ou "tu l'veux?"

  • ous kè t'vè? = Où vas-tu? Où est-ce que tu vas?
  • j'va = je vais

Du coup, on peut avoir les deux phénomènes dans le même mot : t's'rè = tu seras

On le retrouve aussi avec le démonstratif (cé, ?o) relié au verbe "être" comme en fran?ais "c'est" : ?o, ?'o

Accents

Morphologie

Genres

Il existe deux genres comme en fran?ais : le masculin et le féminin.

  • lo fon (le foin) - lè chorotte (la charrette)

On retrouve alors la différenciation dans la finale -ou / -iou au masculin et -rosse, -osse, -(o)yosse, -ouse au féminin.

  • hhlopou : ivrogne - hhloprosse : une ivrogne
  • moquou : moqueur - moquerosse : moqueuse
  • p?nou : pénible - p?nouse : pénible

Formes verbales

Modes

On trouve suivant les variantes géographiques les mêmes modes en vosgien qu'en fran?ais standard, en totalité ou en partie *infinitif - indicatif - impératif - conditionnel - subjonctif - participe passé/présent

Leur utilisation est identique au fran?ais dans les grandes lignes.

L'indicatif comprend en vosgien un temps qui n'existe pas en fran?ais, l'imparfait proche. Il sert à exprimer la simultanéité au moment d'une action qui s'est faite dans le passé.

  • Lorsque tu téléphonas hier à 8 heures, j'étais déjà en train de retourner le foin.

Groupes verbaux

Verbes du premier groupe, suivant les régions, en -è, -é, -a

Ils correspondent aux verbes fran?ais en -er, dit du premier groupe. (La forme pour "nous" peut être "j' " ou "nos" ou "dj' ")

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'trove j'trovè j'trovèyezo j'troveus j'trovera
t'trove t'trovè t'trovèyezo t'troveus t'troveré
i trove i trovè i trovèyezo i troveus i troveré
j'trovos j'trovin j'trovèyinzo j'trovons j'troverons
vos trovès vos trovin vos trovèyinzo vos trovons vos troverès
i trovot i trovin i trovèyinzo i trovont i troveront


Pour l'imparfait proche de simultanéité on a aussi les finales -eyèzeur, -eyèto, -eyor suivant les régions.

  • J' troveyèzeur - j'troveyèto - j'troveyor

Pour le passé simple, on a également les formes suivantes (pour : je trouvai, nous trouvames)

  • j'trov?s / j'trov?sses - j'trové / j'troveures - j'troveus / j'troveunes - j'troveux / j'trovons

Le subjonctif présent existe aussi en vosgien suivant les régions. Voici trois variantes parmi les plus fréquentes :

Variante 1 Variante 2 Variante 3
qu'j'troveusse qu'j'trov?sse qu'j'trové
qu't'troveusse qu't'trov?sse qu't'trové
qu'i troveusse qu'i trov?sse qu'i trové
qu'j'trov?nsse qu'j'trov?nsse qu'j'trov?nnse
qu'vos trov?nsse qu'vos trov?nsse qu'vos trov?nsse
qu'i trov?nsse qu'i trov?nsse qu'i trov?nsse

Verbes du second groupe en -i

On peut prendre "puni" ou "sreuvi" (punir). Il faut savoir que les verbes fran?ais du deuxième groupe ne sont pas forcément les mêmes qu'en vosgien.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'puni j'punissè j'punissèzo j'punisseus j'punira
t'puni t'punissè t'punissèzo t'punisseus t'puniré
i puni i punissè i punissèzo i punisseus i puniré
j'punos j'punissin j'punissinzo j'punissons j'punirons
vos punès vos punissin vos punissinzo vos punissons vos punirès
i punot i punissin i punissinzo i punissont i puniront

Verbes des autres groupes en - de, -te, - re (comparable au fran?ais -dre, -tre, -re )

Il s'agit de la longue série de verbes irréguliers qui dépasse le cadre d'une page d'introduction sur le vosgien. Comme en fran?ais, ces verbes ont des particularités phonétiques et grammaticales qu'il faut apprendre par-c?ur.

On a les verbes crare (croire), prenre (prendre), vouère (voir), pieure (pleuvoir), cond?re (conduire), etc.

Verbe "avoir"

Comme il est impossible de lister toutes les variantes de la conjugaison du verbe "avoir" suivant les secteurs et les vallées, on prendra la version de la vallée de la moyenne et haute Vologne entre Bruyères et Gérardmer comme exemple.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'a j'ovoi j'ovoyezo j'aureus j'èra
t'è t'ovoi t'ovoyezo t'aureus t'èrè
l'è l'ovoi l'ovoyezo l' aureu l'èrè
j'ons j'ovouin j'avoinzo j'eurons j'èrons
vos os vos ovouin vos avoinzo vos eurons vos èros
iz ont iz ovouète iz avouènzo iz euront iz èront

Avec le participe passé "èvu", on peut faire les temps composés :

  • j'a èvu = j'ai eu
  • j'ovoi èvu = j'avais eu
  • j'ovoyezo èvu = j'avais eu
  • j'aureus eu = j'eus eu (inusité)
  • j'èra èvu = j'aurai eu
Conditionnel présent Conditionnel passé Subjonctif présent Subjonctif présent Subjonctif passé
j'èro j'èro èvu qu'j'êye qu'j'èvesse qu'j'èvesse èvu
t'èro t'èro èvu qu't'êye qu't'èvesse qu't'èvesse èvu
l'èro l'èro èvu qu'il êye qu'il èvesse qu'il èvesse èvu
j'èrins j'èrins èvu qu'j'ins qu'j'èvinsse qu'j'èvinsse èvu
vos èrins vos èrins èvu qu'vos ins qu'vos èvinsse qu'vos èvinsse èvu
iz èrins iz èrins èvu qu'iz insse qu'iz èvinsse qu'iz èvinsse èvu

Exemples de variantes selon les régions pour le subjonctif présent pour les formes "que j'aie" et "que nous ayons":

Fiménil Le Valtin Fraize Corcieux Vagney La Bresse
qu'j'?s qu'j'?s que dj'aye qu'j'êye qu'j'aye qu'idj' aye
qu'j'ins qu'j'ans que dj'onsses qu'j'èyins qu'nos ayins qu'nos insses

Verbe "être"

Comme il est impossible de lister toutes les variantes de la conjugaison du verbe "être" suivant les secteurs et les vallées, on prendra la version de la vallée de la moyenne et haute Vologne entre Bruyères et Gérardmer comme exemple.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'sèye j'tè j'tèzo j'fereus j's'ra
t'o t'tè t'tèzo t'fereus t's'rè
l'o l'tè l'tèzo l' fereu l's'rè
j'sos j'tin j'tinzo j'ferons j's'rons
vos sos vos tin vos tinzo vos ferons vos s'ros
i sot i tin i tinzo i feront i s'ront

Avec le participe passé "tu", on peut faire les temps composés :

  • j'a tu = j'ai été
  • j'ovoi tu = j'avais été
  • j'ovoyezo tu = j'avais été
  • j'aureus tu = j'eus été(inusité)
  • j'èra tu = j'aurai été
Conditionnel présent Conditionnel passé Subjonctif présent Subjonctif imparfait Subjonctif passé
j's'ro j'èro tu qu'j'sèye qu'j'feusse qu'j'èvesse tu
t's'ro t'èro tu qu't'sèye qu't'feusse qu't'èvesse tu
i s'ro l'èro tu qu'i sèye qu'i feusse qu'il èvesse tu
j's'rins j'èrins tu qu'j'sinsse qu'j'finsse qu'j'èvinsse tu
vos s'rins vos èrins tu qu'vos sinsse qu'vos finsse qu'vos èvinsse tu
i s'rins iz èrins tu qu'i sinsse qu'i finsse qu'iz èvinsse tu

Exemples de variantes selon les régions pour le subjonctif présent pour les formes "que je sois" et "que nous soyons" :

Fiménil Le Valtin Fraize Corcieux Vagney La Bresse
qu'j's?s qu'j's?s que dje s?s qu'j's?s qu'j'says qu'i saye
qu'j'sins qu'j'sans que dje sonsses qu'j'sèyins qu'nos sinnses qu'nos sinsses

Syntaxe

Division de la phrase

La syntaxe vosgienne est romane, elle est donc proche du fran?ais. Les grandes lignes sont les mêmes autour de la règle générale "sujet - verbe - complément" (SVO).

La seule chose qui diffère visiblement est la place de l'adjectif épithète : il est placé le plus souvent devant le nom qu'il qualifie : ène bianche m?hon (une maison blanche), ène mahh onaye (donc comme "une mauvaise année" en fran?ais qui ne met que quelques adjectifs devant le nom comme bon, petit, grand, gentil ou mauvais entre autres).

Patronymes et toponymes

Patronymes

Les noms et prénoms des Vosgiens ne dérogent pas à la règle générale s'appliquant aux langues germano-romanes de l'axe lotharingien. On peut y constater des noms issus de prénoms de baptême, de métiers, de sobriquets ou d'origine géographique.

La prononciation dialectale des prénoms usuels peut néanmoins entraver la compréhension. Quelques exemples de prénoms plus difficiles à identifier :

  • Aigotte (Agathe) - G'hèhtin (Augustin) - Bohhté (Bastien) - Diaude (Claude) - Lorot (Laurent) - Linaud (Léonard) - Ménanne (Marianne) - Mayon (Marie) - Moty?n (Martin) - Chan (Jean) - Morguite (Marguerite)

Pour d'autres, on reconna?t la parenté, comme pour :

  • Fran?oès / Francis - Ge?ge - Giraud - Modelaine - Marguèrite

Deux aspects méritent néanmoins une attention particulière :

Le massif des Vosges est une montagne de jonction entre le monde germanique et le monde roman. Il y a eu des éléments de population d'origine germanique du c?té vosgien et des romanophones du c?té alsacien. Par exemple, il y a eu suivant les époques de nombreux colons saxons, suédois, suisses, bavarois ou tyroliens y compris dans les hautes vallées des Vosges romanes pour couvrir la main d'?uvre des mines (fer, sel, argent…), des charbonniers et des forestiers. De nombreuses agglomérations actuelles ont été créées pour moitié ou plus par des Alsaciens à l'époque quasi exclusivement germanophones, notamment les bergers d'alpage qui ne redescendirent plus dans la plaine d'Alsace après l'estive. La cohabitation de noms germaniques et romans était donc normale. Avec le temps, l'adaptation au langage local aboutira à des mutations plus ou moins importantes. Les généalogistes amateurs savent à quel point il est parfois difficile d'identifier un ancêtre car la modification graphique, la traduction ou la dialectalisation des patronymes a engendré des métamorphoses significatives. Dans une même famille, suivant l'officier de l'état civil ou le prêtre, suivant que l'acte est rédigé en allemand par un germanophone (notamment pour les paroisses protestantes alsaciennes) ou en latin par un francophone/vosgiphone, on trouve un père qui porte un nom différent de certains de ses enfants qui habitent ailleurs (notamment les filles qui changent de localité). En cas de déménagement, fréquent chez les verriers par exemple, il n'est pas rare qu'un individu change de patronyme plusieurs fois ou de les cumuler en fonction de l'endroit où il se trouve.

Un verrier "Binder" provenant de Suisse s'est transformé par exemple en "Peintre" en zone romane. L'apparence est juste trompeuse car les dialectes suisses et sud-alsaciens prononcent le [b] proche du [p] et pour peu que le concerné fasse l'effort de prononcer son nom à la fran?aise, on arrive effectivement à "Peintre". Là où les choses peuvent devenir cocasses, c'est qu'au moment de passer dans une localité germanophone, il dise s'appeler "Peintre" et que l'officier y reconna?t le métier et traduit le nom en "Maler", sens qui n'a rien à voir avec "Binder". Un déménagement peut provoquer une dialectalisation ou une graphie régionale comme "Mahler" ou "Moler".

Ainsi, des Sonntag devinrent des Dimanche ou Demenge, des Arnould des Arnold, des Kohler des Colin, des Waldner des Valdenaire, etc. Le respect des patronymes d'origine a commencé à s'installer avec la Révolution fran?aise, y compris ceux en langue étrangère. Un Schneider qui quitte l'Alsace-Moselle occupée en 1871 pour se réfugier à Saint-Dié restera un Schneider et ne deviendra pas un "Tailleur" s'il n'en fait pas la demande expresse.

Toutefois, même au XIXe siècle, on observe des variations. André Jacques Schneberger est originaire de Hanviller (Moselle). Il est venu avec ses parents dans les Vosges, à Xaronval, vers 1835. Ils sont tous bergers[2]. Il se marie en 1853 à Derbamont avec Marguerite Maire. Leur premier enfant, Marie Adèle, nait en 1854 à Regney. Dans l'acte de naissance, son patronyme est Neige[3]. On peut penser que l'officier d'état civil a interprété le nom Schneberger comme "Schne" qui veut dire "Neige" en allemand (à un "e" près) et que" berger" était en fait sa profession. Les enfants suivants seront aussi nommés Neige. D'autres enfants de la famille seront nommés Schnéberger, l'accent permettant de franciser la prononciation allemande. D'autres variantes appara?tront aussi. Des descendants demanderont la rectification de leur nom au tribunal de Mirecourt en 1897 et 1906[4].

L'autre aspect très caractéristique des patronymes vosgiens est commun à de nombreuses régions, y compris en zone germanique. Le caractère montagnard accentue peut-être le phénomène par manque de communication inter-vallées. Il s'agit de la pratique des sobriquets et des surnoms. Ce faisant, contrairement à d'autres régions fran?aises, le sobriquet peut désigner l'ensemble de la famille et se transmettre de génération en génération. On n'est pas "Mathieu Colin" mais le "fils Baugeotte" (Baugeotte = panier, corbeille) ou "un Baugeotte". De même, les habitants de chaque village ou bourgade avaient un surnom. On ne va pas non plus chez les Colin, mais à "la Faigneulle", c'est-à-dire le nom de la maison-propriété où habitent les Colin en question. Car les fermes vosgiennes de la montagne sont dispersées, elles sont situées à un lieu-dit qui permet de localiser les personnes qui y ont leur lopin de terre. Le nom du lieu-dit ou de la maison-exploitation est plus parlant que le patronyme, a fortiori Colin.

Il est inutile de rappeler ici que la tradition très répandue partout en France de transmettre le prénom du père ou du grand-père aux gar?ons de la génération suivante, a engendré une certaine confusion.

Toponymes

Ce qui vaut pour les patronymes au niveau de la cohabitation germano-romane vaut également pour une partie des Vosges, à savoir une bande limitrophe de l'Alsace et essentiellement des sommets et crêtes du massif.

Contrairement aux patronymes, les toponymes sont plus résistants et ne changent que très rarement de langue au fil des siècles. Les Vosges ne sont pas autant concernées que la Moselle pour les fluctuations des toponymes en zone de transition entre les langues romane et germanique. La frontière linguistique dans les Vosges se situe soit sur les crêtes, soit même parfois plus loin du c?té alsacien. Il n'empêche que par la présence conséquente d'Alsaciens sur les chaumes et dans les hautes vallées vosgiennes adjacentes a provoqué une pratique multilingue des noms des alpages suivant le locuteur (alsacien, allemand, vosgien, fran?ais). Mais on remarque que les chaumes ou "gazons" ont majoritairement des noms à consonance germanique. Une chaume porte plusieurs noms suivant le locuteur comme Balveurche, Bellfirst, Ballfirscht.

Les toponymes vosgiens sont d'abord très liés à la topographie du terrain. Les noms en -mont, tête ou haut rappellent les nombreux sommets. La nature est très représentée avec les lacs en -mer, les marécages et tourbières en -faing ou -faignes, les forêts en -bois, les ruisseaux en - rupt ou -goutte. On ne voit pas d'adret et d'ubac, mais des endroits et des envers.

Suffixes / préfixes toponymiques

Le suffixe -y / -ey est indigène et les appellatifs toponymiques suffixés sont médiévaux et n'ont pas de rapport avec l'époque romaine, ainsi que les noms en Dom- et Saint-

Comme ailleurs en Lorraine, on rencontre des formations toponymiques héritées de la tradition celtique en -ey ou - y, terminaison issue du suffixe gaulois -āko(n), latinisé en -acum, -acus, -aco dans les textes. Ce mode de formation se perpétue encore vers le Ve siècle. à partir du haut Moyen ?ge, c'est l'emploi d'appellatifs suffixés qui prédomine. Ils sont essentiellement romans (hérités du bas latin) : il s'agit des appellatifs -court, -ville, -ménil et les toponymes à connotation religieuse en Saint-, Dom-, -elize par exemple. C'est probablement l'utilisation de -court, calque du germanique -hof, qui a cessé le plus précocement, par contre -ménil semble être resté en usage plus longuement.

Dans le Chatenois par exemple, l'appellatif -court représente 35 % des toponymes, ceux en -ville ou -ey, 17 % respectivement, ceux en Dom- et Saint- 4 % chacun. Pris ensemble les noms des agglomérations de ce secteur correspondent à 83 % aux pratiques toponymiques romano-franques en usage avant le Xe siècle ; elles révèlent une activité humaine plus intense à l'ouest du département qu'à l'est pour l'époque couvrant la période mérovingienne au XIIe siècle. L'ouest-Vosgien fut autrefois un lieu de passage important dans l'axe nord-sud (Trèves-Lyon). De fait, le pays de Bruyères dans la vallée de la Vologne ne comporte que 10 % des appellatifs cités plus haut, le pays de Gérardmer 0 % . En revanche, la zone bruyèro-gér?moise présente 33 % de toponymes en -mont avec 21 % de -rupt sur Gérardmer contre 3 % sur Bruyères. On reconna?t ici le caractère montagneux de ce secteur; l'altitude ne joue pas sur l'augmentation des toponymes en -mont, en revanche elle influe sur ceux en -rupt.

Le pays bruyèrois fait la transition avec le secteur d'épinal et Rambervillers où l'appellatif -ménil est très représenté. Il est issu du gallo-roman du nord *MANSIONILE, dérivé de MANSIO > MASIO > maison. Ce sont des écarts, des lieux de passage, en général.

Les toponymes en -viller sont également médiévaux, ils sont postérieurs au VIe siècle. Ils ne sont pas liés à la présence de villae gallo-romaines, pas davantage que les noms en -court ou en -ville. Le villare était à l'origine une annexe d'une villa rustica. Toutefois, dans les Vosges, l'est de la France en général, y compris dans le sud de l'Allemagne, les -viller, -willer, -weiler ou -wihr sont très associés à des endroits collinéens boisés comportant de nombreux hameaux rassemblés autour d'un chef-lieu. Ces toponymes sont nettement plus nombreux autour du massif montagneux : piémont, plaine sous-vosgienne, c?te gréseuse.

Quelques agglomérations en vosgien

Peu de localités dans les Vosges portent le même nom en fran?ais et en vosgien. Les noms officiels sont fran?ais. C'est en Moselle en terre germanophone qu'on trouve un toponyme vosgien dans sa forme dialectale sur le panneau d'agglomération officiel : Dabo[5].

Voici quelques noms de localités vosgiennes en vosgien de la Vologne : Pinau (épinal) - Saint-Di (Saint-Dié) - Rambyèlè (Rambervillers) - Rovon l'Etaipe (Raon-l'étape) - Giraumouè (Gérardmer) - Grainge (Granges) - Corci (Corcieux) - Brouères (Bruyères) - Tovon (Thaon) - Vau d'Aijeu (Le Val-d'Ajol) - Rochon (Rochesson) - Nimotèye (Le Tholy) - Lo Tyo (Le Thillot) - Lo Vayetin (Le Valtin) - Lè Bresse (La Bresse) - Champdra (Champdray) - Gerbèyepau (Gerbépal) - Mandra (Mandray)

Aires dialectales

D'un point de vue géolinguistique, la transition interaréale se fait du franc-comtois au vosgien au sud du massif avec des parlers comme ceux de la V?ge, de Plombières-les-Bains, du Val d'Ajol, de la Haute-Moselle et des Vosges comtoises sur Corravillers, Le Haut-du-Them ou Giromagny. Les parlers de la plaine sous-vosgienne font le lien entre la montagne et le plateau lorrain central (Lunévillois, Vermois, Haye-Nancy, Saintois, Seille-et-Etangs). Les variantes du Chatenois et de Neufchateau relient aux parlers meusiens et à travers eux vers la Champagne. Les parlers nord-lorrains font la transition avec le Gaumais belge et le wallon.

Si l'on prend le mot "poisson", la carte ci-contre montre trois formes distinctes : le ? HH ? des parlers orientaux qui butent sur les langues germaniques, le ? CH ? des parlers centraux et méridionaux qui relie à une branche du wallon et au franc-comtois, l'aire SS jouxtant au bassin fran?ais en Champagne.

Le vosgien de la montagne se situe donc dans la partie ? HH ?, ce qui le relie aux parlers de l'Est-Lorrain de Metz à la plaine sous-vosgienne. On remarquera la tache orange en "péchon" dans la pointe extrême au sud-est des Vosges pour le pays de Bussang (Haute-Moselle).

Sans entrer dans les détails, on peut distinguer quelques aires au profil plus ou moins commun.

  1. La vallée de la haute Meurthe de Saint-Dié à Fraize, Plainfaing.
  2. Le pays de Salm et des Abbayes, du nord de la Déodatie au Badonvillois
  3. Les vallées des Neuné, B'heumey et Corbeline autour de Corcieux.
  4. La vallée de la basse Vologne de Cheniménil à Bruyères.
  5. La plaine sous-vosgienne de Rambervillers à Xertigny
  6. La V?ge
  7. La vallée de la moyenne Moselle autour de Remiremont
  8. La vallée de la Mosellotte de Vagney à Cornimont
  9. La vallée de la haute Moselle autour du Thillot et de Bussang.
  10. Le pays de La Bresse.
  11. La vallée de la moyenne et haute Vologne de Bruyères à Gérardmer.
  12. La vallée de la Weiss autour d'Orbey-Lapoutroie
  13. Le pays de Steige
  14. La vallée de la Bruche de Saales à Schirmeck
  15. Le pays de Saint-Quirin
  16. Les Vosges comtoises

Vocabulaire

Quelques mots courants

  • bonj? : bonjour (parfois bonj? don dèye)
  • bonsouère : bonsoir
  • eco vo : merci (ou "merci" à Saint-Dié) ; bonjour / salut (eco vo don Dèye également), en Hautes-Vosges[6]
  • fomme, f?me : femme (le mot pour homme est identique, il a aussi le sens de mari : mon homme)
  • fè : fils / fèye : fille
  • m?hon : maison
  • kéhine, keuhine : cuisine (pièce centrale de la maison vosgienne)
  • pir?ve : évier (de la cuisine), mot à mot "pierre à eau"
  • p?le : pièce, chambre
  • staille, st?ye, st?ye : étable, écurie (En fran?ais régional, les Vosgiens disent l'écurie pour tout même s'il n'y pas de cheval dans l'écurie!)
  • rècrèye : avant-grange (le "bètèye" est plus l'avant-grange où l'on battait les grains entre autres)
  • solèye, soleil : fenil (engrangement du foin souvent réalisé par une grande porte à l'arrière de la maison dans la pente avec une passerelle en bois)
  • morcarrerie : ferme sur les chaumes (en altitude)
  • vèche : vache
  • ch'vau : cheval
  • pohhè : cochon, porc
  • chive : chèvre
  • h'line : poule / jolèye : poulet / j? : coq
  • lèp?n : lapin
  • ché: chien / chète : chat (chète est féminin en vosgien! Sinon on précise avec matou)
  • mingi : manger / boure : boire / drèmi : dormir / trèvèyi : travailler / chantè : chanter / paulè, prokè, pr?chi : parler
  • owêille : aiguille
  • ènêyt : aujourd'hui (ène?t dans la vallée de la Moselotte)
  • panêre : balai
  • hh'm?he : chemise
  • hh'nelle : chenille
  • sc?hhe : écorce
  • skiron : écureuil
  • motêy: église
  • hh'mwaye : fumée
  • bo?be : gar?on
  • wêsse : guêpe

Notes et références

  1. André Touchet, Dictionnaire fran?ais-patois de fraise, , 239 p. (lire en ligne)
  2. Georges Grévillot, ? Neige dans la plaine des Vosges ?, Généalogie Lorraine, no 195,‎ , p. 9-13
  3. Archives départementales des Vosges, Regney, registre 1853-1854, page 28/31
  4. Archives départementales des Vosges, cotes 3U2 520 (1897) et 525 (1906)
  5. En fran?ais standard, le nom était anciennement Dagsbourg.
  6. Académie de patois des hautes Vosges. Gérardmer. Année scolaire 2015-2016

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

男性夜间盗汗是什么原因 孽障是什么意思 落日余晖什么意思 口臭用什么药 什么样的礼物
放屁臭是什么原因 足癣用什么药膏 放浪形骸是什么意思 为什么叫天津卫 饮鸩止渴什么意思
吃什么有助于睡眠效果好 吃什么可以拉肚子 714什么星座 尿比重是什么 什么食物含锌多
少字加一笔是什么字 体检生化项目查什么 先期是什么意思 什么是化学 体检前需要注意什么
蝴蝶有什么寓意hcv8jop5ns4r.cn 摇摇欲坠是什么意思yanzhenzixun.com 元旦唱什么歌hcv9jop0ns9r.cn 农历八月十五是什么节hanqikai.com 风湿类风湿有什么症状表现hcv8jop0ns9r.cn
风俗是什么意思hcv8jop7ns7r.cn 耵聍栓塞是什么意思hcv8jop1ns0r.cn 神经衰弱吃什么药好hcv9jop1ns3r.cn 脸上长痤疮用什么药naasee.com 今年78岁属什么生肖hcv8jop0ns9r.cn
什么佛面hcv8jop7ns6r.cn 夏天有什么chuanglingweilai.com 什么情况需要查凝血dajiketang.com 紫色加绿色是什么颜色hcv9jop6ns0r.cn 属猴的是什么星座hcv8jop5ns5r.cn
男人喝什么酒壮阳最快clwhiglsz.com 碳酸钠俗称什么hcv7jop5ns4r.cn 什么是夜店hcv8jop4ns1r.cn 吉尼斯是什么意思jasonfriends.com 检查包皮挂什么科hcv9jop4ns1r.cn
百度