老掉头发是什么原因| 飞机加什么油| 尿酸高是为什么| abo溶血是什么意思| 为什么心里老是想着死| 什么样的晚霞| 诺如病毒拉的大便是什么样的| 86属什么生肖| 女人喝咖啡有什么好处| 王母娘娘属什么生肖| 蜈蚣吃什么食物| 夕阳无限好是什么意思| 梦见移坟墓是什么预兆| jeans是什么意思| 刘邦和刘备什么关系| 屋尘螨和粉尘螨是什么| 什么是hp感染| 中央空调什么牌子好| 猴和什么属相相冲| 坚韧不拔是什么生肖| 尿液有隐血是什么情况| 猫能看到什么颜色| 内鬼是什么意思| 两肺散在小结节是什么意思| 安之若素是什么意思| 西瓜吃多了有什么坏处| 女性血常规都检查什么| prl是什么激素| 护照办理需要什么材料| 先父什么意思| 芪明颗粒主治什么病| 什么方法睡觉快速入睡| 尿急尿频尿不尽吃什么药| 肛门里面有个肉疙瘩是什么| 梦见过生日是什么意思| 为什么会得风湿| 暗经是什么意思| 点石成金是什么意思| 医院打耳洞挂什么科| 十八大什么时候召开的| 总胆汁酸是什么意思| 本座是什么意思| 622是什么星座| 蛋白粉什么时候吃最好| 结论是什么意思| 暖气是什么意思| 肾衰竭五期是什么意思| 身上长水泡是什么原因| 口腔有异味是什么原因引起的| 智齿一般长在什么位置| 什么是孢子| 焦虑症是什么原因引起的| 低密度脂蛋白胆固醇偏低是什么意思| 喉咙嘶哑吃什么药| atp是什么| 竹笋不能和什么一起吃| 血脂高适合吃什么食物| 闭目养神什么意思| 腿抽筋什么原因引起的| 旗人是什么意思| 肺寒咳嗽吃什么药| rh是什么单位| 什么灯不会亮| 带状疱疹能吃什么| 尿酸升高是什么原因| 老年人适合喝什么牛奶| 人尽可夫什么意思| 一日三餐是什么生肖| 白子画什么时候爱上花千骨的| 有口臭去医院挂什么科| c蛋白反应高是什么原因| 30年的婚姻是什么婚| 口比念什么| 岁月静好浅笑安然什么意思| 云南简称是什么| 孙子的儿子叫什么| 荨麻疹能吃什么食物| 月经崩漏吃什么止血| 示字旁与什么有关| 泰勒为什么叫霉霉| cm3是什么单位| 好机车是什么意思| 做肠胃镜挂什么科| 汞中毒是什么症状| 降血糖喝什么茶好| 全身大面积湿疹暗示着什么| 归宁是什么意思| 曹字五行属什么| 三拜九叩是什么意思| 什么叫混合痔| 天天都需要你爱是什么歌| 心火旺吃什么中药| 生死劫是什么意思| 月经来了喝红糖水有什么好处| 活色生香什么意思| 海鸥吃什么| 网络cp是什么意思| udv女鞋是什么牌子| 兔子不吃窝边草是什么生肖| 背德是什么意思| vmax什么意思| 头疼吃什么好| 脾胃不和吃什么药| 相拥是什么意思| vsop是什么酒| 27岁属什么| 朱砂是什么材质| 欣字属于五行属什么| 破日是什么意思| 丝芙兰是什么品牌| 插入阴道是什么感觉| 手麻抽筋是什么原因引起的| 对什么都不感兴趣| 阳朔有什么好玩的| 什么颜色属水| 白血球低是什么原因| 幽门杆菌是什么意思| 香菇不能和什么一起吃| 放屁是什么原因| 无创是什么检查| 胃痉挛吃什么药最有效| 什么样的轮子只转不走| 月经提前了10天是什么原因| mrmrs是什么牌子| 胃气胃胀吃什么药最好| 宝宝为什么吐奶| 舌苔开裂是什么原因呢| 为什么疤痕会增生| cr值是什么| 白虎女是什么意思| 爱出者爱返福往者福来什么意思| 脑供血不足挂什么科| 饿是什么感觉| 什么叫国学| 自戕是什么意思| 罗布麻是什么东西| 劳烦是什么意思| 油烟机没有吸力是什么原因| 晕血是什么症状| 打呼噜去医院挂什么科| 婴儿足底血筛查什么| 梦见洗车是什么意思| 白头发吃什么好| 激光脱毛对人体有没有什么危害| 双肺纹理粗重什么意思| 盆腔b超检查什么| 螳螂捕蝉黄雀在后是什么意思| 随餐吃是什么意思| 罗非鱼吃什么| 死猪不怕开水烫是什么意思| 血脂稠吃什么| 投递是什么意思| 影像是什么意思| 春什么秋什么| 鸟加一笔变成什么字| 86年属什么生肖| 什么是亚麻籽油| 人怕冷是什么原因引起的| 吃什么补维生素a| 孕酮低吃什么补得快| 马头岩肉桂是什么茶| 劲旅是什么意思| 康复治疗学学什么| 身上经常出汗是什么原因| 三国是什么朝代| 舍利子到底是什么| 今年43岁属什么| 小孩摇头是什么原因| 鱼油有什么功效和作用| 给医生送锦旗写什么| 什么是有氧运动包括哪些| 潘驴邓小闲是什么意思| 在是什么意思| 脾大对身体有什么影响| 吃猪脑有什么好处和坏处| 什么是gay| 路由器坏了有什么症状| 一毛不拔指什么生肖| 天刑是什么意思| 豆绿色配什么颜色好看| 商纣王姓什么| bmi什么意思| 乳房疼痛什么原因| 冷的什么| 北京市副市长是什么级别| b型o型生出来的孩子什么血型| 脊柱侧弯挂什么科| 梦见自己的头发长长了是什么意思| coco什么意思| 头皮屑多的原因是什么| 霉菌性阴炎用什么药好得快| 散佚是什么意思| 克感敏又叫什么| 彩虹有什么颜色| 喜大普奔是什么意思| 吞咽困难是什么原因造成的| 大米里放什么不生虫子| 夏天床上铺什么凉快| 早晨起床手肿胀是什么原因| 颜字五行属什么| 橄榄油的好处和坏处是什么| 胃充盈欠佳是什么意思| 血常规wbc是什么意思| 护理专业出来能干什么| 白细胞计数偏低是什么意思| 账单日是什么意思| 中国女人裹脚是从什么时候开始| 木耳炒什么| 阿托伐他汀钙片治什么病| 着数是什么意思| 花孔雀是什么意思| 一天两包烟会导致什么后果| 频发房性早搏是什么意思| 韬略是什么意思| 劝退是什么意思| 高血压用什么药最好| moncler是什么牌子| 锹形虫吃什么| 腾空是什么意思| 头晕需要做什么检查| 肝胃郁热吃什么中成药| 170是什么尺码| 天女散花是什么意思| 蚕屎做枕头有什么好处| 肝炎吃什么药最好| gg是什么牌子| 尾骨疼是什么原因| 晚上睡觉口苦是什么原因| 朋友圈提到了我是什么意思| 灰指甲挂号挂什么科| juicy是什么意思| 一个口一个麦念什么| 甲氨蝶呤是什么药| 颈椎病有些什么症状| 刺五加配什么药治失眠| 五步蛇为什么叫五步蛇| 天蝎是什么象星座| 抗核小体抗体阳性说明什么| 尿微量白蛋白高吃什么药| dei是什么意思| 俄罗斯信仰什么教| 太阳又什么又什么| 剖腹产后能吃什么水果| 为什么尿频繁怎么回事| 区间放量是什么意思| 12年义务教育什么时候实行| 拉稀肚子疼是什么原因| 为什么有些人显老| nasa是什么牌子| 夏枯草长什么样| 胃热吃什么药最有效| 小孩晚上睡觉发梦癫什么原因| 薛字五行属什么| 荼蘼是什么意思| 后壁和前壁有什么区别| 下巴长痘什么原因| 股骨头坏死吃什么药| 甲壳素是什么东西| 鲶鱼效应是什么意思| 电脑一体机什么牌子好| 乳头长什么样| 肝脏不好吃什么调理| 月经期同房有什么危害| 肺结节吃什么食物散结节最快| 百度Aller au contenu

[庆元]百山祖镇老书记“传带”新书记 换届不换初心

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vosgien
Lo prochège des Vosges
Pays France
Région Vosges, Moselle, Meurthe-et-Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin
Typologie syllabique flexionnelle SVO langue vernaculaire cadrage verbal
Classification par famille
échantillon
Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (voir le texte en fran?ais)

Article 1

Totes li hàmmes v'nàt au monde libes et égaux da la dignitè et da lo dra. Ils so dotès de rahho et d'conscience et so t'nus d'se compoutè li ines enwoués lis autes da in esprit d'fraternitè.

Le vosgien est un dialecte du lorrain. Le territoire où il est parlé ne se limite pas au département des Vosges stricto sensu. Il longe le massif gréseux en passant par le pays du Donon et rejoint la Moselle actuelle dans le pays de Saint-Quirin. De même, il faut y inclure le vosgien (ou welche) des vallées alsaciennes dont le pays de Schirmeck-Saales qui a appartenu au département des Vosges entre 1793 et 1871. En comparant cette extension du vosgien avec la carte du massif montagneux très boisé de la V?ge jusqu'aux Vosges du Nord (Hardt), on constate que les deux zones se recoupent, même si le massif vosgien oriental est bordé par des zones alsaciennes ou franciques. Le massif vosgien est biculturel, voire triculturel si l'on rajoute la partie franc-comtoise au sud.

Il s'agit d'une sous-famille de la langue romane parlée en Lorraine que l'on nomme communément le lorrain. De nombreuses personnes confondent ce dernier terme avec la langue germanique parlée sur le sol lorrain que l'on désigne depuis le XXe siècle sous son terme plus précis de ? francique ? (rhénan, mosellan, luxembourgeois).

La Lorraine ducale avant l'annexion à la France au XVIIIe siècle était diglossique (cohabitation de deux langues différentes comme au Luxembourg ou en Suisse aujourd'hui). Dans le Bailliage d'Allemagne, on parlait les dialectes franciques que tout le monde nommait ? l'allemand ?. Dans les autres bailliages, on parlait des dialectes romans dont le vosgien.


Histoire de la langue

[modifier | modifier le code]

Un alphabet vosgien n'existe pas. Il s'agit d'une famille de dialectes romans qu'on n'a pas pris l'habitude d'écrire. Le vosgien est une langue vernaculaire profondément orale. Cela ne signifie pas pour autant que rien n'ait été écrit en vosgien par le passé. Chaque auteur lorrain a plus ou moins pris de grosses libertés avec l'écriture en langue locale en essayant de faire correspondre au maximum le son à la graphie. On utilise généralement l'alphabet latin du fran?ais auquel ont été ajoutés des lettres ou digrammes spécifiques au vosgien (voire lorrain) comme le ? hh ?, le ? dj ? ou le ? ? ?. Chez certains auteurs, on rencontre beaucoup de signes diacritiques pour les voyelles.

L'orthographe du vosgien dans les textes contemporains et les différents forums est donc plut?t phonétique, spontanée et calquée sur le schéma fran?ais bien que certaines graphies aient fini par s'imposer comme le ? hh ? par exemple. La grande majorité des lettres se prononcent.

Ordre alphabétique et valeur des graphèmes

[modifier | modifier le code]
A à B C ? CH D é è EU F G GN H HH I ? J K L M N O OU P QU R S T U V W X Y Z
a à b c ? ch d é è eu f g gn h hh i ? j k l m n o ou p qu' r s t u v w x y z
[a] [?] [b] [k] [s] [?] [d] [e] [?] [?] [?] [f] [g] [?] [h] [χ] [i] [?] [?] [k] [l] [m] [n] [o] [u] [p] [k] [?] [r] [s] [t] [y] [v] [v] [w] [k][s] [j] [z]

En raison de la diversité phonétique des parlers vosgiens, le tableau ci-dessous résume les consonnes qu'on peut rencontrer dans telle ou telle variante du bassin vosgien sans qu'elles apparaissent forcément toutes dans chaque parler pris isolément.

On rencontre également suivant les régions des lettres affriquées

[modifier | modifier le code]
  • tch [t?] tchampa (chance)
  • dj [d?] mindji (manger)

On trouve ces sons plus fréquemment dans les secteurs méridionaux à la limite des parlers franc-comtois (vallée de la Haute Moselle, vallée de la Moselotte), mais aussi à Fraize, dans la vallée de la Haute-Meurthe.

Les lettres H et HH

[modifier | modifier le code]

En parler vosgien, le ? h ? se prononce aspiré comme dans les langues germaniques pour les mots anglais house et allemand Haus (fr. maison). On l'entend encore en fran?ais régional : les hauts [le ho:], la hache [la ha?].

En revanche, la graphie ? hh ? ne se prononce pas comme deux ? h ? à la suite. Il s'agit d'une fricative vélaire comme en allemand ? ch ? comme dans "Nacht", en néerlandais ? g ?, en espagnol ? j ? (jota) comme dans "Abajo" ou en arabe comme dans "Khaled". Le chanoine Hingre l'écrivait ? kh ?.

Les lèvres sont légèrement ouvertes, le bout de la langue est contre les dents inférieures comme quand on fait un ? i ?, le dos de langue ou la partie arrière se lève vers le palais souple (velum) sans vraiment le toucher. Qu'une légère aspiration se fasse entendre est normal car la fente large laissée ouverte par le dos de la langue provoque une sortie d'air sourde avec une friction.

Ce son est très fréquent en vosgien et en général dans le lorrain oriental. Pour simplifier énormément, on le trouve là où en fran?ais on aurait ? ss ?, ? rs ?, ? xc ?, ? sc ?, ? rc ?, ? x ?. Il est un peu plus sonore entre deux voyelles qu'en fin de mot.

Les nasales finales avec ?

[modifier | modifier le code]

Quand une nasale (in, ?n, on, an, en) est en fin de mot, on entend l'adjonction d'un N nasale NG [?] comme dans l'adjectif "lang" en allemand, sauf qu'en allemand il n'y a pas de voyelle nasale. Ce son ressemble au son proven?al dans le "paing", mais il faut lui enlever le ton chantant et le rebondissement du g de la fin de mot. L'accent des Hautes-Vosges ressemble ainsi par ses nasales à l'accent belge et à l'accent canadien.

maison : mohon [m?h??] main : [m??]

Persistance du s- initial

[modifier | modifier le code]

Le vosgien a fréquemment conservé le s initial de l'étymon latin ou germanique là où le fran?ais a ajouté une voyelle prosthétique e et perdu le s par la suite. Il suit sur ce point le wallon, quoique de manière moins systématique.

Etymon latin Vosgien[1] Ancien fran?ais Fran?ais Wallon
stella stale estoile étoile stoele (ste?le, stwale, stwèle)
strictus strat estroit étroit stroet (stre?t, strwat, strwèt)
stuppa stope estoupe étoupe stope
spissus spas espais épais spès
scortium sco?hhe escorce écorce schoice (hwèce, chwace, scwace)
bestia bête beste bête biesse
ministerium m'té mestier métier mest?
bastum bato baston baton baston

On aura remarqué les nasales du ? i ? et du ? u ? qui existent dans certaines variantes des Vosges comme dans celles de la Montagne ou de la Haute Moselle. Le u nasalisé est celui du fran?ais dans "brun" pour ceux qui font encore la différence entre "brin" et "brun".

Le a vélaire est à rapprocher du "a" ch'timi ou breton gallo où un Fran?ais non dialectophone entend bien plus un ? o ? qu'un ? a ?. En réalité, le son est à mi-chemin entre les deux, mais il est tout de même plus près du A arrière bas que du O ouvert.

Graphie API Description du son
[a] a palatal bref
[ɑ?] a long
[?] [??] a vélaire bref / long
[?] [??] è ouvert bref / long
[e] [e?] é fermé bref / long
[?] e atone, schwa
[?] [??] eu ouvert bref / long
[?] [??] eu fermé bref / long
[o] [o?] o fermé bref / long
[?] [??] o ouvert bref / long
[y] [y?] u fermé bref / long
[u] [u?] ou fermé bref / long
[i] [i?] i fermé bref / long
[?] [??] a nasalisé bref / long (en,an,em)
[?] [??] o nasalisé bref / long (on)
[?] [??] e nasalisé bref / long (in, ain)
[?] i nasalisé (?n)
[?] u nasalisé (un)

Diphtongues

[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas de diphtongues à proprement parler en vosgien. Il s'agit plus d'une paire voyelle/ semi-consonne ou semi-consonne/voyelle.

L'association la plus répandue est celle d'une voyelle suivie par la semi-consonne [j] qu'on écrit souvent avec le "y" comme dans "kurèye" (curé).

Son API Graphie Exemple*
[?j] -èy, -èye, -eil, -eille lo m'tèye = le métier
[ej] -éy, -éye lè guéye = la quille
[aj] -aye, -ail, -aille l'onaye = l'année
[?j] -aye, -ail, -aille comme [aj], mais prononciation régionale
[?j] -aye, -àye, -?ye comme [aj], mais prononciation régionale
[oj] -oye, -oil, -oille lo stoye, stoille = l'étable
[?j] -oye, -oil, -oille froyi = frayer
[?j] -euye, -euil, -euille lo beuystiou, beuillestiou = bo?teux
[?j] -euye, -euil, -euille i breuseuille = je bricole


Pour la semi-consonne devant la voyelle :

Son Graphie Exemple
[] -oué, -wé lo fwé = le fer
[w?] -ouè, -ouais, -wè, etc. lo pwèvre = le poivre
[wa] -oua, -ois, -wa, .. èbwayé = aboyer
[wo] -ouo, -ouau, -wo... lo pwo = le porc
[w?] -ouo, -wo lè bouòtte = le moustique
[wi] -oui l'ègrèouisse = l'écrevisse

Le son [[w?]] écrit -ouà, -ou?, -ouo, -wà, -w? est en fait une variante phonétique du [wa].

(les exemples sont pris dans tous les dialectes possibles)

Apocopes et syncopes

[modifier | modifier le code]

Les parlers vosgiens ne prononcent généralement pas les voyelles non accentuées telles qu'elles sont parvenues des mots bas-latins.

Syncope des voyelles

[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une voyelle au milieu d'un mot qu'on ne prononce pas, comme en fran?ais "petit" prononcé "p'tit". On l'écrit généralement avec une apostrophe ou comme avec un "e" qu'on voit, mais ne prononce pas.

  • lè m'naye (monnaie) - d'mourè (demeurer) - lo lan?'mot / lancemot (lancement) - lo s'moyou (somnoleur) - l'embaul'rosse / embaulerosse (emballeuse)

Apocope des voyelles

[modifier | modifier le code]

Il s'agit le plus souvent, comme en fran?ais, d'un " e" atone en fin de mot qu'on n'entend pas: exemple fran?ais = une femme [fam]. En dialecte, on peut ne pas l'écrire d'ailleurs, mais à la lecture, on a parfois un doute quant à la bonne prononciation comme dans le mot :

  • lè pare ou lè par (tas de fumier devant la maison). Le premier mot est plus transparent pour le lecteur.
  • tyèhhe / tièhh (limpide, clair) - lè sèlle (chaise)

Le phénomène se généralise aux petits mots grammaticaux comme les pronoms personnels, la négation ou la préposition "de", exactement comme en fran?ais oral "j'lui dis" ou "tu l'veux?"

  • ous kè t'vè? = Où vas-tu? Où est-ce que tu vas?
  • j'va = je vais

Du coup, on peut avoir les deux phénomènes dans le même mot : t's'rè = tu seras

On le retrouve aussi avec le démonstratif (cé, ?o) relié au verbe "être" comme en fran?ais "c'est" : ?o, ?'o

Morphologie

[modifier | modifier le code]

Il existe deux genres comme en fran?ais : le masculin et le féminin.

  • lo fon (le foin) - lè chorotte (la charrette)

On retrouve alors la différenciation dans la finale -ou / -iou au masculin et -rosse, -osse, -(o)yosse, -ouse au féminin.

  • hhlopou : ivrogne - hhloprosse : une ivrogne
  • moquou : moqueur - moquerosse : moqueuse
  • p?nou : pénible - p?nouse : pénible

Formes verbales

[modifier | modifier le code]

On trouve suivant les variantes géographiques les mêmes modes en vosgien qu'en fran?ais standard, en totalité ou en partie *infinitif - indicatif - impératif - conditionnel - subjonctif - participe passé/présent

Leur utilisation est identique au fran?ais dans les grandes lignes.

L'indicatif comprend en vosgien un temps qui n'existe pas en fran?ais, l'imparfait proche. Il sert à exprimer la simultanéité au moment d'une action qui s'est faite dans le passé.

  • Lorsque tu téléphonas hier à 8 heures, j'étais déjà en train de retourner le foin.

Groupes verbaux

[modifier | modifier le code]

Verbes du premier groupe, suivant les régions, en -è, -é, -a

[modifier | modifier le code]

Ils correspondent aux verbes fran?ais en -er, dit du premier groupe. (La forme pour "nous" peut être "j' " ou "nos" ou "dj' ")

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'trove j'trovè j'trovèyezo j'troveus j'trovera
t'trove t'trovè t'trovèyezo t'troveus t'troveré
i trove i trovè i trovèyezo i troveus i troveré
j'trovos j'trovin j'trovèyinzo j'trovons j'troverons
vos trovès vos trovin vos trovèyinzo vos trovons vos troverès
i trovot i trovin i trovèyinzo i trovont i troveront


Pour l'imparfait proche de simultanéité on a aussi les finales -eyèzeur, -eyèto, -eyor suivant les régions.

  • J' troveyèzeur - j'troveyèto - j'troveyor

Pour le passé simple, on a également les formes suivantes (pour : je trouvai, nous trouvames)

  • j'trov?s / j'trov?sses - j'trové / j'troveures - j'troveus / j'troveunes - j'troveux / j'trovons

Le subjonctif présent existe aussi en vosgien suivant les régions. Voici trois variantes parmi les plus fréquentes :

Variante 1 Variante 2 Variante 3
qu'j'troveusse qu'j'trov?sse qu'j'trové
qu't'troveusse qu't'trov?sse qu't'trové
qu'i troveusse qu'i trov?sse qu'i trové
qu'j'trov?nsse qu'j'trov?nsse qu'j'trov?nnse
qu'vos trov?nsse qu'vos trov?nsse qu'vos trov?nsse
qu'i trov?nsse qu'i trov?nsse qu'i trov?nsse

Verbes du second groupe en -i

[modifier | modifier le code]

On peut prendre "puni" ou "sreuvi" (punir). Il faut savoir que les verbes fran?ais du deuxième groupe ne sont pas forcément les mêmes qu'en vosgien.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'puni j'punissè j'punissèzo j'punisseus j'punira
t'puni t'punissè t'punissèzo t'punisseus t'puniré
i puni i punissè i punissèzo i punisseus i puniré
j'punos j'punissin j'punissinzo j'punissons j'punirons
vos punès vos punissin vos punissinzo vos punissons vos punirès
i punot i punissin i punissinzo i punissont i puniront

Verbes des autres groupes en - de, -te, - re (comparable au fran?ais -dre, -tre, -re )

[modifier | modifier le code]

Il s'agit de la longue série de verbes irréguliers qui dépasse le cadre d'une page d'introduction sur le vosgien. Comme en fran?ais, ces verbes ont des particularités phonétiques et grammaticales qu'il faut apprendre par-c?ur.

On a les verbes crare (croire), prenre (prendre), vouère (voir), pieure (pleuvoir), cond?re (conduire), etc.

Verbe "avoir"

[modifier | modifier le code]

Comme il est impossible de lister toutes les variantes de la conjugaison du verbe "avoir" suivant les secteurs et les vallées, on prendra la version de la vallée de la moyenne et haute Vologne entre Bruyères et Gérardmer comme exemple.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'a j'ovoi j'ovoyezo j'aureus j'èra
t'è t'ovoi t'ovoyezo t'aureus t'èrè
l'è l'ovoi l'ovoyezo l' aureu l'èrè
j'ons j'ovouin j'avoinzo j'eurons j'èrons
vos os vos ovouin vos avoinzo vos eurons vos èros
iz ont iz ovouète iz avouènzo iz euront iz èront

Avec le participe passé "èvu", on peut faire les temps composés :

  • j'a èvu = j'ai eu
  • j'ovoi èvu = j'avais eu
  • j'ovoyezo èvu = j'avais eu
  • j'aureus eu = j'eus eu (inusité)
  • j'èra èvu = j'aurai eu
Conditionnel présent Conditionnel passé Subjonctif présent Subjonctif présent Subjonctif passé
j'èro j'èro èvu qu'j'êye qu'j'èvesse qu'j'èvesse èvu
t'èro t'èro èvu qu't'êye qu't'èvesse qu't'èvesse èvu
l'èro l'èro èvu qu'il êye qu'il èvesse qu'il èvesse èvu
j'èrins j'èrins èvu qu'j'ins qu'j'èvinsse qu'j'èvinsse èvu
vos èrins vos èrins èvu qu'vos ins qu'vos èvinsse qu'vos èvinsse èvu
iz èrins iz èrins èvu qu'iz insse qu'iz èvinsse qu'iz èvinsse èvu

Exemples de variantes selon les régions pour le subjonctif présent pour les formes "que j'aie" et "que nous ayons":

Fiménil Le Valtin Fraize Corcieux Vagney La Bresse
qu'j'?s qu'j'?s que dj'aye qu'j'êye qu'j'aye qu'idj' aye
qu'j'ins qu'j'ans que dj'onsses qu'j'èyins qu'nos ayins qu'nos insses

Verbe "être"

[modifier | modifier le code]

Comme il est impossible de lister toutes les variantes de la conjugaison du verbe "être" suivant les secteurs et les vallées, on prendra la version de la vallée de la moyenne et haute Vologne entre Bruyères et Gérardmer comme exemple.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'sèye j'tè j'tèzo j'fereus j's'ra
t'o t'tè t'tèzo t'fereus t's'rè
l'o l'tè l'tèzo l' fereu l's'rè
j'sos j'tin j'tinzo j'ferons j's'rons
vos sos vos tin vos tinzo vos ferons vos s'ros
i sot i tin i tinzo i feront i s'ront

Avec le participe passé "tu", on peut faire les temps composés :

  • j'a tu = j'ai été
  • j'ovoi tu = j'avais été
  • j'ovoyezo tu = j'avais été
  • j'aureus tu = j'eus été(inusité)
  • j'èra tu = j'aurai été
Conditionnel présent Conditionnel passé Subjonctif présent Subjonctif imparfait Subjonctif passé
j's'ro j'èro tu qu'j'sèye qu'j'feusse qu'j'èvesse tu
t's'ro t'èro tu qu't'sèye qu't'feusse qu't'èvesse tu
i s'ro l'èro tu qu'i sèye qu'i feusse qu'il èvesse tu
j's'rins j'èrins tu qu'j'sinsse qu'j'finsse qu'j'èvinsse tu
vos s'rins vos èrins tu qu'vos sinsse qu'vos finsse qu'vos èvinsse tu
i s'rins iz èrins tu qu'i sinsse qu'i finsse qu'iz èvinsse tu

Exemples de variantes selon les régions pour le subjonctif présent pour les formes "que je sois" et "que nous soyons" :

Fiménil Le Valtin Fraize Corcieux Vagney La Bresse
qu'j's?s qu'j's?s que dje s?s qu'j's?s qu'j'says qu'i saye
qu'j'sins qu'j'sans que dje sonsses qu'j'sèyins qu'nos sinnses qu'nos sinsses

Division de la phrase

[modifier | modifier le code]

La syntaxe vosgienne est romane, elle est donc proche du fran?ais. Les grandes lignes sont les mêmes autour de la règle générale "sujet - verbe - complément" (SVO).

La seule chose qui diffère visiblement est la place de l'adjectif épithète : il est placé le plus souvent devant le nom qu'il qualifie : ène bianche m?hon (une maison blanche), ène mahh onaye (donc comme "une mauvaise année" en fran?ais qui ne met que quelques adjectifs devant le nom comme bon, petit, grand, gentil ou mauvais entre autres).

Patronymes et toponymes

[modifier | modifier le code]

Les noms et prénoms des Vosgiens ne dérogent pas à la règle générale s'appliquant aux langues germano-romanes de l'axe lotharingien. On peut y constater des noms issus de prénoms de baptême, de métiers, de sobriquets ou d'origine géographique.

La prononciation dialectale des prénoms usuels peut néanmoins entraver la compréhension. Quelques exemples de prénoms plus difficiles à identifier :

  • Aigotte (Agathe) - G'hèhtin (Augustin) - Bohhté (Bastien) - Diaude (Claude) - Lorot (Laurent) - Linaud (Léonard) - Ménanne (Marianne) - Mayon (Marie) - Moty?n (Martin) - Chan (Jean) - Morguite (Marguerite)

Pour d'autres, on reconna?t la parenté, comme pour :

  • Fran?oès / Francis - Ge?ge - Giraud - Modelaine - Marguèrite

Deux aspects méritent néanmoins une attention particulière :

Le massif des Vosges est une montagne de jonction entre le monde germanique et le monde roman. Il y a eu des éléments de population d'origine germanique du c?té vosgien et des romanophones du c?té alsacien. Par exemple, il y a eu suivant les époques de nombreux colons saxons, suédois, suisses, bavarois ou tyroliens y compris dans les hautes vallées des Vosges romanes pour couvrir la main d'?uvre des mines (fer, sel, argent…), des charbonniers et des forestiers. De nombreuses agglomérations actuelles ont été créées pour moitié ou plus par des Alsaciens à l'époque quasi exclusivement germanophones, notamment les bergers d'alpage qui ne redescendirent plus dans la plaine d'Alsace après l'estive. La cohabitation de noms germaniques et romans était donc normale. Avec le temps, l'adaptation au langage local aboutira à des mutations plus ou moins importantes. Les généalogistes amateurs savent à quel point il est parfois difficile d'identifier un ancêtre car la modification graphique, la traduction ou la dialectalisation des patronymes a engendré des métamorphoses significatives. Dans une même famille, suivant l'officier de l'état civil ou le prêtre, suivant que l'acte est rédigé en allemand par un germanophone (notamment pour les paroisses protestantes alsaciennes) ou en latin par un francophone/vosgiphone, on trouve un père qui porte un nom différent de certains de ses enfants qui habitent ailleurs (notamment les filles qui changent de localité). En cas de déménagement, fréquent chez les verriers par exemple, il n'est pas rare qu'un individu change de patronyme plusieurs fois ou de les cumuler en fonction de l'endroit où il se trouve.

Un verrier "Binder" provenant de Suisse s'est transformé par exemple en "Peintre" en zone romane. L'apparence est juste trompeuse car les dialectes suisses et sud-alsaciens prononcent le [b] proche du [p] et pour peu que le concerné fasse l'effort de prononcer son nom à la fran?aise, on arrive effectivement à "Peintre". Là où les choses peuvent devenir cocasses, c'est qu'au moment de passer dans une localité germanophone, il dise s'appeler "Peintre" et que l'officier y reconna?t le métier et traduit le nom en "Maler", sens qui n'a rien à voir avec "Binder". Un déménagement peut provoquer une dialectalisation ou une graphie régionale comme "Mahler" ou "Moler".

Ainsi, des Sonntag devinrent des Dimanche ou Demenge, des Arnould des Arnold, des Kohler des Colin, des Waldner des Valdenaire, etc. Le respect des patronymes d'origine a commencé à s'installer avec la Révolution fran?aise, y compris ceux en langue étrangère. Un Schneider qui quitte l'Alsace-Moselle occupée en 1871 pour se réfugier à Saint-Dié restera un Schneider et ne deviendra pas un "Tailleur" s'il n'en fait pas la demande expresse.

Toutefois, même au XIXe siècle, on observe des variations. André Jacques Schneberger est originaire de Hanviller (Moselle). Il est venu avec ses parents dans les Vosges, à Xaronval, vers 1835. Ils sont tous bergers[2]. Il se marie en 1853 à Derbamont avec Marguerite Maire. Leur premier enfant, Marie Adèle, nait en 1854 à Regney. Dans l'acte de naissance, son patronyme est Neige[3]. On peut penser que l'officier d'état civil a interprété le nom Schneberger comme "Schne" qui veut dire "Neige" en allemand (à un "e" près) et que" berger" était en fait sa profession. Les enfants suivants seront aussi nommés Neige. D'autres enfants de la famille seront nommés Schnéberger, l'accent permettant de franciser la prononciation allemande. D'autres variantes appara?tront aussi. Des descendants demanderont la rectification de leur nom au tribunal de Mirecourt en 1897 et 1906[4].

L'autre aspect très caractéristique des patronymes vosgiens est commun à de nombreuses régions, y compris en zone germanique. Le caractère montagnard accentue peut-être le phénomène par manque de communication inter-vallées. Il s'agit de la pratique des sobriquets et des surnoms. Ce faisant, contrairement à d'autres régions fran?aises, le sobriquet peut désigner l'ensemble de la famille et se transmettre de génération en génération. On n'est pas "Mathieu Colin" mais le "fils Baugeotte" (Baugeotte = panier, corbeille) ou "un Baugeotte". De même, les habitants de chaque village ou bourgade avaient un surnom. On ne va pas non plus chez les Colin, mais à "la Faigneulle", c'est-à-dire le nom de la maison-propriété où habitent les Colin en question. Car les fermes vosgiennes de la montagne sont dispersées, elles sont situées à un lieu-dit qui permet de localiser les personnes qui y ont leur lopin de terre. Le nom du lieu-dit ou de la maison-exploitation est plus parlant que le patronyme, a fortiori Colin.

Il est inutile de rappeler ici que la tradition très répandue partout en France de transmettre le prénom du père ou du grand-père aux gar?ons de la génération suivante, a engendré une certaine confusion.

Ce qui vaut pour les patronymes au niveau de la cohabitation germano-romane vaut également pour une partie des Vosges, à savoir une bande limitrophe de l'Alsace et essentiellement des sommets et crêtes du massif.

Contrairement aux patronymes, les toponymes sont plus résistants et ne changent que très rarement de langue au fil des siècles. Les Vosges ne sont pas autant concernées que la Moselle pour les fluctuations des toponymes en zone de transition entre les langues romane et germanique. La frontière linguistique dans les Vosges se situe soit sur les crêtes, soit même parfois plus loin du c?té alsacien. Il n'empêche que par la présence conséquente d'Alsaciens sur les chaumes et dans les hautes vallées vosgiennes adjacentes a provoqué une pratique multilingue des noms des alpages suivant le locuteur (alsacien, allemand, vosgien, fran?ais). Mais on remarque que les chaumes ou "gazons" ont majoritairement des noms à consonance germanique. Une chaume porte plusieurs noms suivant le locuteur comme Balveurche, Bellfirst, Ballfirscht.

Les toponymes vosgiens sont d'abord très liés à la topographie du terrain. Les noms en -mont, tête ou haut rappellent les nombreux sommets. La nature est très représentée avec les lacs en -mer, les marécages et tourbières en -faing ou -faignes, les forêts en -bois, les ruisseaux en - rupt ou -goutte. On ne voit pas d'adret et d'ubac, mais des endroits et des envers.

Suffixes / préfixes toponymiques

[modifier | modifier le code]
Le suffixe -y / -ey est indigène et les appellatifs toponymiques suffixés sont médiévaux et n'ont pas de rapport avec l'époque romaine, ainsi que les noms en Dom- et Saint-

Comme ailleurs en Lorraine, on rencontre des formations toponymiques héritées de la tradition celtique en -ey ou - y, terminaison issue du suffixe gaulois -āko(n), latinisé en -acum, -acus, -aco dans les textes. Ce mode de formation se perpétue encore vers le Ve siècle. à partir du haut Moyen ?ge, c'est l'emploi d'appellatifs suffixés qui prédomine. Ils sont essentiellement romans (hérités du bas latin) : il s'agit des appellatifs -court, -ville, -ménil et les toponymes à connotation religieuse en Saint-, Dom-, -elize par exemple. C'est probablement l'utilisation de -court, calque du germanique -hof, qui a cessé le plus précocement, par contre -ménil semble être resté en usage plus longuement.

Dans le Chatenois par exemple, l'appellatif -court représente 35 % des toponymes, ceux en -ville ou -ey, 17 % respectivement, ceux en Dom- et Saint- 4 % chacun. Pris ensemble les noms des agglomérations de ce secteur correspondent à 83 % aux pratiques toponymiques romano-franques en usage avant le Xe siècle ; elles révèlent une activité humaine plus intense à l'ouest du département qu'à l'est pour l'époque couvrant la période mérovingienne au XIIe siècle. L'ouest-Vosgien fut autrefois un lieu de passage important dans l'axe nord-sud (Trèves-Lyon). De fait, le pays de Bruyères dans la vallée de la Vologne ne comporte que 10 % des appellatifs cités plus haut, le pays de Gérardmer 0 % . En revanche, la zone bruyèro-gér?moise présente 33 % de toponymes en -mont avec 21 % de -rupt sur Gérardmer contre 3 % sur Bruyères. On reconna?t ici le caractère montagneux de ce secteur; l'altitude ne joue pas sur l'augmentation des toponymes en -mont, en revanche elle influe sur ceux en -rupt.

Le pays bruyèrois fait la transition avec le secteur d'épinal et Rambervillers où l'appellatif -ménil est très représenté. Il est issu du gallo-roman du nord *MANSIONILE, dérivé de MANSIO > MASIO > maison. Ce sont des écarts, des lieux de passage, en général.

Les toponymes en -viller sont également médiévaux, ils sont postérieurs au VIe siècle. Ils ne sont pas liés à la présence de villae gallo-romaines, pas davantage que les noms en -court ou en -ville. Le villare était à l'origine une annexe d'une villa rustica. Toutefois, dans les Vosges, l'est de la France en général, y compris dans le sud de l'Allemagne, les -viller, -willer, -weiler ou -wihr sont très associés à des endroits collinéens boisés comportant de nombreux hameaux rassemblés autour d'un chef-lieu. Ces toponymes sont nettement plus nombreux autour du massif montagneux : piémont, plaine sous-vosgienne, c?te gréseuse.

Quelques agglomérations en vosgien

[modifier | modifier le code]

Peu de localités dans les Vosges portent le même nom en fran?ais et en vosgien. Les noms officiels sont fran?ais. C'est en Moselle en terre germanophone qu'on trouve un toponyme vosgien dans sa forme dialectale sur le panneau d'agglomération officiel : Dabo[5].

Voici quelques noms de localités vosgiennes en vosgien de la Vologne : Pinau (épinal) - Saint-Di (Saint-Dié) - Rambyèlè (Rambervillers) - Rovon l'Etaipe (Raon-l'étape) - Giraumouè (Gérardmer) - Grainge (Granges) - Corci (Corcieux) - Brouères (Bruyères) - Tovon (Thaon) - Vau d'Aijeu (Le Val-d'Ajol) - Rochon (Rochesson) - Nimotèye (Le Tholy) - Lo Tyo (Le Thillot) - Lo Vayetin (Le Valtin) - Lè Bresse (La Bresse) - Champdra (Champdray) - Gerbèyepau (Gerbépal) - Mandra (Mandray)

Aires dialectales

[modifier | modifier le code]

D'un point de vue géolinguistique, la transition interaréale se fait du franc-comtois au vosgien au sud du massif avec des parlers comme ceux de la V?ge, de Plombières-les-Bains, du Val d'Ajol, de la Haute-Moselle et des Vosges comtoises sur Corravillers, Le Haut-du-Them ou Giromagny. Les parlers de la plaine sous-vosgienne font le lien entre la montagne et le plateau lorrain central (Lunévillois, Vermois, Haye-Nancy, Saintois, Seille-et-Etangs). Les variantes du Chatenois et de Neufchateau relient aux parlers meusiens et à travers eux vers la Champagne. Les parlers nord-lorrains font la transition avec le Gaumais belge et le wallon.

Si l'on prend le mot "poisson", la carte ci-contre montre trois formes distinctes : le ? HH ? des parlers orientaux qui butent sur les langues germaniques, le ? CH ? des parlers centraux et méridionaux qui relie à une branche du wallon et au franc-comtois, l'aire SS jouxtant au bassin fran?ais en Champagne.

Le vosgien de la montagne se situe donc dans la partie ? HH ?, ce qui le relie aux parlers de l'Est-Lorrain de Metz à la plaine sous-vosgienne. On remarquera la tache orange en "péchon" dans la pointe extrême au sud-est des Vosges pour le pays de Bussang (Haute-Moselle).

Sans entrer dans les détails, on peut distinguer quelques aires au profil plus ou moins commun.

  1. La vallée de la haute Meurthe de Saint-Dié à Fraize, Plainfaing.
  2. Le pays de Salm et des Abbayes, du nord de la Déodatie au Badonvillois
  3. Les vallées des Neuné, B'heumey et Corbeline autour de Corcieux.
  4. La vallée de la basse Vologne de Cheniménil à Bruyères.
  5. La plaine sous-vosgienne de Rambervillers à Xertigny
  6. La V?ge
  7. La vallée de la moyenne Moselle autour de Remiremont
  8. La vallée de la Mosellotte de Vagney à Cornimont
  9. La vallée de la haute Moselle autour du Thillot et de Bussang.
  10. Le pays de La Bresse.
  11. La vallée de la moyenne et haute Vologne de Bruyères à Gérardmer.
  12. La vallée de la Weiss autour d'Orbey-Lapoutroie
  13. Le pays de Steige
  14. La vallée de la Bruche de Saales à Schirmeck
  15. Le pays de Saint-Quirin
  16. Les Vosges comtoises

Vocabulaire

[modifier | modifier le code]

Quelques mots courants

[modifier | modifier le code]
  • bonj? : bonjour (parfois bonj? don dèye)
  • bonsouère : bonsoir
  • eco vo : merci (ou "merci" à Saint-Dié) ; bonjour / salut (eco vo don Dèye également), en Hautes-Vosges[6]
  • fomme, f?me : femme (le mot pour homme est identique, il a aussi le sens de mari : mon homme)
  • fè : fils / fèye : fille
  • m?hon : maison
  • kéhine, keuhine : cuisine (pièce centrale de la maison vosgienne)
  • pir?ve : évier (de la cuisine), mot à mot "pierre à eau"
  • p?le : pièce, chambre
  • staille, st?ye, st?ye : étable, écurie (En fran?ais régional, les Vosgiens disent l'écurie pour tout même s'il n'y pas de cheval dans l'écurie!)
  • rècrèye : avant-grange (le "bètèye" est plus l'avant-grange où l'on battait les grains entre autres)
  • solèye, soleil : fenil (engrangement du foin souvent réalisé par une grande porte à l'arrière de la maison dans la pente avec une passerelle en bois)
  • morcarrerie : ferme sur les chaumes (en altitude)
  • vèche : vache
  • ch'vau : cheval
  • pohhè : cochon, porc
  • chive : chèvre
  • h'line : poule / jolèye : poulet / j? : coq
  • lèp?n : lapin
  • ché: chien / chète : chat (chète est féminin en vosgien! Sinon on précise avec matou)
  • mingi : manger / boure : boire / drèmi : dormir / trèvèyi : travailler / chantè : chanter / paulè, prokè, pr?chi : parler
  • owêille : aiguille
  • ènêyt : aujourd'hui (ène?t dans la vallée de la Moselotte)
  • panêre : balai
  • hh'm?he : chemise
  • hh'nelle : chenille
  • sc?hhe : écorce
  • skiron : écureuil
  • motêy: église
  • hh'mwaye : fumée
  • bo?be : gar?on
  • wêsse : guêpe

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. André Touchet, Dictionnaire fran?ais-patois de fraise, , 239 p. (lire en ligne)
  2. Georges Grévillot, ? Neige dans la plaine des Vosges ?, Généalogie Lorraine, no 195,‎ , p. 9-13
  3. Archives départementales des Vosges, Regney, registre 1853-1854, page 28/31
  4. Archives départementales des Vosges, cotes 3U2 520 (1897) et 525 (1906)
  5. En fran?ais standard, le nom était anciennement Dagsbourg.
  6. Académie de patois des hautes Vosges. Gérardmer. Année scolaire 2015-2016

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
腰间盘突出有什么症状 肛门胀痛什么原因 马克笔什么牌子好 回归热是什么病 梦见车丢了是什么意思
肝在什么位置图片 白茶泡出来是什么颜色 半夜睡不着是什么原因 cdfi可见血流信号是什么意思 蜱虫用什么药可以消灭
脾胃虚弱能吃什么水果 肾b超能检查出什么 维生素b族什么时候吃效果最好 po医学上是什么意思 94岁属什么
孕妇耳鸣是什么原因引起的 手小的男人代表什么 全腹部ct平扫主要检查什么 排山倒海是什么意思 吃维生素b12有什么好处和副作用
余事勿取是什么意思helloaicloud.com 什么人不适合喝咖啡hcv8jop6ns9r.cn 皮蛋和什么不能一起吃hcv8jop4ns7r.cn 宫崎骏是什么意思hcv9jop1ns9r.cn tb是什么hcv7jop6ns1r.cn
前列腺炎是什么96micro.com 壬水命是什么意思hcv7jop5ns1r.cn 伤官运是什么意思xscnpatent.com 糖尿病人可以吃什么wuhaiwuya.com 大象又什么又什么chuanglingweilai.com
打呼噜吃什么药最管用zsyouku.com 诸多是什么意思hcv8jop3ns2r.cn 小便分叉是什么原因男hcv7jop9ns7r.cn 孙悟空最后成了什么佛hcv7jop5ns3r.cn 孕吐喝什么水可以缓解cj623037.com
间断是什么意思hcv9jop5ns0r.cn 冬瓜什么时候种植最好hcv8jop1ns4r.cn 全身浮肿是什么病liaochangning.com 制片人是什么意思hcv8jop6ns9r.cn 贫血缺什么元素hcv8jop6ns0r.cn
百度