婚检检查什么| 藜麦是什么| 天目湖白茶属于什么茶| 睡觉容易惊醒是什么原因| 脚气是什么原因引起的| 赘肉是什么意思| 补阳气吃什么药| 西地那非有什么副作用| 男生生日送什么礼物好| 吃什么水果能变白| 肌肉溶解是什么意思| 海参不能和什么一起吃| 广州有什么特产| 1939年中国发生了什么| 葡萄像什么比喻句| 今年9岁属什么| 盆腔积液是什么症状| 胆囊切除有什么危害| 吃什么能提高代谢| 月经不正常吃什么药| 寒衣节是什么意思| 法院是什么机关| 虾不能跟什么一起吃| 大人是什么意思| 西瓜有什么品种| 多梦睡眠质量不好是什么原因| 热依扎是什么民族| 6月20日是什么节日| 人乳头瘤病毒56型阳性是什么意思| 猪肚子和什么煲汤最好| 上面一个山下面一个今读什么| 取决于你是什么意思| 鞭尸是什么意思| 榴莲吃多了有什么危害| 为什么来大姨妈会拉肚子| 病历是什么| 梦见红鞋子是什么意思| lord什么意思| 泌尿系彩超主要是检查什么| 礼拜是什么意思| 减肥应该吃什么主食| 母亲节是什么时候| 胆结石切除胆囊后有什么影响| 京东自营店什么意思| 考试前紧张吃什么药最好能缓解| 痰湿吃什么食物| 月经两个月没来是什么原因| 三个土字念什么字| 孩子不说话挂什么科| 尿潴留是什么病| 怕热易出汗是什么原因| 明朝为什么会灭亡| 天目湖白茶属于什么茶| 头皮真菌感染用什么药| 家徒四壁是什么生肖| 轻微手足口病吃什么药| 西红柿和什么搭配最好| 脚气涂什么药膏| 2012年属什么生肖| 不是经期有少量出血是什么原因| 荷花又什么又什么| 热淋是什么意思| nuxe是什么牌子护肤品| 脾虚湿气重吃什么药| 早上喝豆浆有什么好处| 内在美是什么意思| 肌酐升高是什么原因| 胸口痛是什么原因| 11月13日什么星座| 的是什么意思| 商业保险报销需要什么材料| 栋梁之材是什么意思| t是什么| 缺铁吃什么药| 异丙醇是什么东西| 楚楚动人什么意思| 人外是什么意思| 豚是什么意思| degaia是什么牌子| 股骨头坏死有什么症状| 经常吃海带有什么好处和坏处| 拔罐拔出水泡是什么原因| 什么样的细雨| ghz是什么单位| 缺血吃什么补血最快| dollars是什么意思| 三个虫念什么| 梦到绿色的蛇是什么意思| 日本浪人是什么意思| 过敏喝什么药| 现在是什么季节| 胃食管反流吃什么中成药最好| 发烧适合吃什么食物| abi是什么意思| 性生活是什么| 胆汁反流吃什么药| 重力是什么| 什么是激素脸| 肚子左下方是什么器官| 虾米是什么意思| 准生证有什么用| 蛇鼠一窝什么意思| 腰间盘突出用什么药| 什么牌助听器好| 弱视和近视有什么区别| as医学上是什么意思| 袍哥什么意思| cpk是什么意思啊| 小孩拉肚子应该吃什么食物好| 在什么| 炒锅买什么材质的好| 什么是硬盘| 夫妻相是什么意思| 为什么出汗有酸臭味| 桑葚和枸杞泡水喝有什么好处| 阎王叫什么| 对酒当歌是什么生肖| 十岁小孩尿床是什么原因| 武松打的是什么虎| 观音殿求什么| 谷氨酰基转移酶高是什么原因| 女人梦见蛇是什么意思| 吃西兰花有什么好处| 什么人会得胆囊炎| 丹田是什么器官| 灵魂伴侣是什么意思| 长期喝苦荞茶有什么好处| 梦见打碎碗是什么预兆| 香港电话前面加什么| 腿部抽筋是什么原因引起的| 金玉良缘是什么生肖| hpv12种高危型阳性是什么意思| 手上蜕皮是什么原因| 紫癜病是什么病| 龟头发炎用什么药| 造孽是什么意思| 肋间神经痛吃什么药| 肝掌是什么原因引起的| 什么补血最快| 百合有什么作用与功效| 空亡是什么意思| 水镜先生和司马懿是什么关系| 火腿是什么肉| 手抖是什么症状| 便溏吃什么药| atp 是什么| 什么人不能吃桃子| 嘴巴苦吃什么药| 杰五行属什么| 为什么会打呼| 小猫踩奶是什么意思| 3.4是什么星座| 梦见自己丢钱了什么征兆| 血压是什么意思| 腮腺炎吃什么药最管用| absolue是兰蔻的什么产品| 硝酸酯类药物有什么药| 血糖高能喝什么茶| 吃什么补肺| 心病科主要看什么病| 姜太公钓鱼愿者上钩是什么意思| 嘴唇下面长痘痘是什么原因| 舌炎是什么原因引起的怎样治疗| 为什么空调不制冷| 大姨妈每个月提前来是什么原因| 下体有异味是什么原因| 为什么会湿气重| 植物神经紊乱的症状吃什么药| 荷花代表什么| 阑尾炎应该挂什么科| 嘴唇紫色是什么原因| chd医学上是什么意思| 胆小怕事是什么生肖| AB型血型有什么优势| 吃什么水果补肝养肝最有效| 成字五行属什么| 健康管理是做什么的| 什么的挑选| 骨盆倾斜有什么症状| 猫咪结膜炎用什么药好| 费洛蒙是什么| 做深蹲有什么好处| 罚的部首是什么| 胳膊疼痛是什么原因| 天可以加什么偏旁| 牙龈出血吃什么药| 炖鸭汤放什么食材最好| 晚上口渴是什么原因引起的| 胰岛素抵抗有什么症状| 禾花鱼是什么鱼| 房子什么朝向好| 属马跟什么属相犯冲| 红酒为什么要醒酒| 早上屁多是什么原因造成的| 新零售是什么意思| 尿道炎什么症状| 尿结石不能吃什么| 坐月子可以吃什么蔬菜| 工匠精神的核心是什么| 痛风可以喝什么酒| 小腿肿胀是什么原因引起的| 羊蝎子是什么东西| 贫血是什么原因引起的| 蒲公英和玫瑰花一起泡有什么功效| 白头翁代表什么生肖| 娃娃鱼是什么动物| 追龙什么意思| 良去掉一点读什么| 穿刺手术是什么意思| 拉肚子低烧是什么原因| 榴莲对子宫有什么好处| 婴儿胎毛什么时候剃最好| 窦性心动过缓伴不齐是什么意思| 鳞状上皮增生是什么意思| 卫生纸属于什么垃圾| 什么多么什么造句| 部队政委是什么级别| 走南闯北是什么生肖| hot什么意思| lv属于什么档次| 天上的月亮是什么生肖| 男人下面出汗是什么原因| 喝酒吃海带有什么危害| 我一言难尽忍不住伤心是什么歌| 梦到掉头发是什么意思| 三个王念什么| 姨妈期可以做什么运动| 人嗜睡是什么原因| 莱赛尔是什么面料| 二甲双胍为什么晚上吃| 白砂糖和冰糖有什么区别| 聊表心意什么意思| 胃食管反流病吃什么药| 男人吃海参有什么好处| 有机玻璃是什么| 乙酰氨基葡萄糖苷酶阳性什么意思| 八面玲珑什么意思| xo兑什么饮料好喝| cra是什么| 什么筷子不发霉又健康| 趴着睡觉有什么坏处| 宝石蓝是什么颜色| 摩卡棕是什么颜色| 为什么月经期有性冲动| 狮子座是什么时候| 盗窃是什么意思| 蜜蜡五行属什么| 百字五行属什么| 斯德哥尔摩综合征是什么| molly什么意思| 皮炎不能吃什么食物| 梦到被蛇咬是什么意思| 13点是什么意思| nilm是什么意思| 为什么会得肺结核| 只出不进什么意思| 公务员五行属什么| a型血和o型血生的孩子是什么血型| 连长是什么军衔| 人工受孕和试管婴儿有什么区别| 冬占生男是什么意思| 牛头马面指什么生肖| 体检前一天不能吃什么| 甘油三酯高吃什么食物降得快| 百度Aller au contenu

游知有味:从Dingo破产 浅谈《初音未来 歌姬计划》

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vosgien
Lo prochège des Vosges
Pays France
Région Vosges, Moselle, Meurthe-et-Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin
Typologie syllabique flexionnelle SVO langue vernaculaire cadrage verbal
Classification par famille
échantillon
Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme (voir le texte en fran?ais)

Article 1

Totes li hàmmes v'nàt au monde libes et égaux da la dignitè et da lo dra. Ils so dotès de rahho et d'conscience et so t'nus d'se compoutè li ines enwoués lis autes da in esprit d'fraternitè.

Le vosgien est un dialecte du lorrain. Le territoire où il est parlé ne se limite pas au département des Vosges stricto sensu. Il longe le massif gréseux en passant par le pays du Donon et rejoint la Moselle actuelle dans le pays de Saint-Quirin. De même, il faut y inclure le vosgien (ou welche) des vallées alsaciennes dont le pays de Schirmeck-Saales qui a appartenu au département des Vosges entre 1793 et 1871. En comparant cette extension du vosgien avec la carte du massif montagneux très boisé de la V?ge jusqu'aux Vosges du Nord (Hardt), on constate que les deux zones se recoupent, même si le massif vosgien oriental est bordé par des zones alsaciennes ou franciques. Le massif vosgien est biculturel, voire triculturel si l'on rajoute la partie franc-comtoise au sud.

Il s'agit d'une sous-famille de la langue romane parlée en Lorraine que l'on nomme communément le lorrain. De nombreuses personnes confondent ce dernier terme avec la langue germanique parlée sur le sol lorrain que l'on désigne depuis le XXe siècle sous son terme plus précis de ? francique ? (rhénan, mosellan, luxembourgeois).

La Lorraine ducale avant l'annexion à la France au XVIIIe siècle était diglossique (cohabitation de deux langues différentes comme au Luxembourg ou en Suisse aujourd'hui). Dans le Bailliage d'Allemagne, on parlait les dialectes franciques que tout le monde nommait ? l'allemand ?. Dans les autres bailliages, on parlait des dialectes romans dont le vosgien.


Histoire de la langue

[modifier | modifier le code]

Un alphabet vosgien n'existe pas. Il s'agit d'une famille de dialectes romans qu'on n'a pas pris l'habitude d'écrire. Le vosgien est une langue vernaculaire profondément orale. Cela ne signifie pas pour autant que rien n'ait été écrit en vosgien par le passé. Chaque auteur lorrain a plus ou moins pris de grosses libertés avec l'écriture en langue locale en essayant de faire correspondre au maximum le son à la graphie. On utilise généralement l'alphabet latin du fran?ais auquel ont été ajoutés des lettres ou digrammes spécifiques au vosgien (voire lorrain) comme le ? hh ?, le ? dj ? ou le ? ? ?. Chez certains auteurs, on rencontre beaucoup de signes diacritiques pour les voyelles.

L'orthographe du vosgien dans les textes contemporains et les différents forums est donc plut?t phonétique, spontanée et calquée sur le schéma fran?ais bien que certaines graphies aient fini par s'imposer comme le ? hh ? par exemple. La grande majorité des lettres se prononcent.

Ordre alphabétique et valeur des graphèmes

[modifier | modifier le code]
A à B C ? CH D é è EU F G GN H HH I ? J K L M N O OU P QU R S T U V W X Y Z
a à b c ? ch d é è eu f g gn h hh i ? j k l m n o ou p qu' r s t u v w x y z
[a] [?] [b] [k] [s] [?] [d] [e] [?] [?] [?] [f] [g] [?] [h] [χ] [i] [?] [?] [k] [l] [m] [n] [o] [u] [p] [k] [?] [r] [s] [t] [y] [v] [v] [w] [k][s] [j] [z]

En raison de la diversité phonétique des parlers vosgiens, le tableau ci-dessous résume les consonnes qu'on peut rencontrer dans telle ou telle variante du bassin vosgien sans qu'elles apparaissent forcément toutes dans chaque parler pris isolément.

On rencontre également suivant les régions des lettres affriquées

[modifier | modifier le code]
  • tch [t?] tchampa (chance)
  • dj [d?] mindji (manger)

On trouve ces sons plus fréquemment dans les secteurs méridionaux à la limite des parlers franc-comtois (vallée de la Haute Moselle, vallée de la Moselotte), mais aussi à Fraize, dans la vallée de la Haute-Meurthe.

Les lettres H et HH

[modifier | modifier le code]

En parler vosgien, le ? h ? se prononce aspiré comme dans les langues germaniques pour les mots anglais house et allemand Haus (fr. maison). On l'entend encore en fran?ais régional : les hauts [le ho:], la hache [la ha?].

En revanche, la graphie ? hh ? ne se prononce pas comme deux ? h ? à la suite. Il s'agit d'une fricative vélaire comme en allemand ? ch ? comme dans "Nacht", en néerlandais ? g ?, en espagnol ? j ? (jota) comme dans "Abajo" ou en arabe comme dans "Khaled". Le chanoine Hingre l'écrivait ? kh ?.

Les lèvres sont légèrement ouvertes, le bout de la langue est contre les dents inférieures comme quand on fait un ? i ?, le dos de langue ou la partie arrière se lève vers le palais souple (velum) sans vraiment le toucher. Qu'une légère aspiration se fasse entendre est normal car la fente large laissée ouverte par le dos de la langue provoque une sortie d'air sourde avec une friction.

Ce son est très fréquent en vosgien et en général dans le lorrain oriental. Pour simplifier énormément, on le trouve là où en fran?ais on aurait ? ss ?, ? rs ?, ? xc ?, ? sc ?, ? rc ?, ? x ?. Il est un peu plus sonore entre deux voyelles qu'en fin de mot.

Les nasales finales avec ?

[modifier | modifier le code]

Quand une nasale (in, ?n, on, an, en) est en fin de mot, on entend l'adjonction d'un N nasale NG [?] comme dans l'adjectif "lang" en allemand, sauf qu'en allemand il n'y a pas de voyelle nasale. Ce son ressemble au son proven?al dans le "paing", mais il faut lui enlever le ton chantant et le rebondissement du g de la fin de mot. L'accent des Hautes-Vosges ressemble ainsi par ses nasales à l'accent belge et à l'accent canadien.

maison : mohon [m?h??] main : [m??]

Persistance du s- initial

[modifier | modifier le code]

Le vosgien a fréquemment conservé le s initial de l'étymon latin ou germanique là où le fran?ais a ajouté une voyelle prosthétique e et perdu le s par la suite. Il suit sur ce point le wallon, quoique de manière moins systématique.

Etymon latin Vosgien[1] Ancien fran?ais Fran?ais Wallon
stella stale estoile étoile stoele (ste?le, stwale, stwèle)
strictus strat estroit étroit stroet (stre?t, strwat, strwèt)
stuppa stope estoupe étoupe stope
spissus spas espais épais spès
scortium sco?hhe escorce écorce schoice (hwèce, chwace, scwace)
bestia bête beste bête biesse
ministerium m'té mestier métier mest?
bastum bato baston baton baston

On aura remarqué les nasales du ? i ? et du ? u ? qui existent dans certaines variantes des Vosges comme dans celles de la Montagne ou de la Haute Moselle. Le u nasalisé est celui du fran?ais dans "brun" pour ceux qui font encore la différence entre "brin" et "brun".

Le a vélaire est à rapprocher du "a" ch'timi ou breton gallo où un Fran?ais non dialectophone entend bien plus un ? o ? qu'un ? a ?. En réalité, le son est à mi-chemin entre les deux, mais il est tout de même plus près du A arrière bas que du O ouvert.

Graphie API Description du son
[a] a palatal bref
[ɑ?] a long
[?] [??] a vélaire bref / long
[?] [??] è ouvert bref / long
[e] [e?] é fermé bref / long
[?] e atone, schwa
[?] [??] eu ouvert bref / long
[?] [??] eu fermé bref / long
[o] [o?] o fermé bref / long
[?] [??] o ouvert bref / long
[y] [y?] u fermé bref / long
[u] [u?] ou fermé bref / long
[i] [i?] i fermé bref / long
[?] [??] a nasalisé bref / long (en,an,em)
[?] [??] o nasalisé bref / long (on)
[?] [??] e nasalisé bref / long (in, ain)
[?] i nasalisé (?n)
[?] u nasalisé (un)

Diphtongues

[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas de diphtongues à proprement parler en vosgien. Il s'agit plus d'une paire voyelle/ semi-consonne ou semi-consonne/voyelle.

L'association la plus répandue est celle d'une voyelle suivie par la semi-consonne [j] qu'on écrit souvent avec le "y" comme dans "kurèye" (curé).

Son API Graphie Exemple*
[?j] -èy, -èye, -eil, -eille lo m'tèye = le métier
[ej] -éy, -éye lè guéye = la quille
[aj] -aye, -ail, -aille l'onaye = l'année
[?j] -aye, -ail, -aille comme [aj], mais prononciation régionale
[?j] -aye, -àye, -?ye comme [aj], mais prononciation régionale
[oj] -oye, -oil, -oille lo stoye, stoille = l'étable
[?j] -oye, -oil, -oille froyi = frayer
[?j] -euye, -euil, -euille lo beuystiou, beuillestiou = bo?teux
[?j] -euye, -euil, -euille i breuseuille = je bricole


Pour la semi-consonne devant la voyelle :

Son Graphie Exemple
[] -oué, -wé lo fwé = le fer
[w?] -ouè, -ouais, -wè, etc. lo pwèvre = le poivre
[wa] -oua, -ois, -wa, .. èbwayé = aboyer
[wo] -ouo, -ouau, -wo... lo pwo = le porc
[w?] -ouo, -wo lè bouòtte = le moustique
[wi] -oui l'ègrèouisse = l'écrevisse

Le son [[w?]] écrit -ouà, -ou?, -ouo, -wà, -w? est en fait une variante phonétique du [wa].

(les exemples sont pris dans tous les dialectes possibles)

Apocopes et syncopes

[modifier | modifier le code]

Les parlers vosgiens ne prononcent généralement pas les voyelles non accentuées telles qu'elles sont parvenues des mots bas-latins.

Syncope des voyelles

[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une voyelle au milieu d'un mot qu'on ne prononce pas, comme en fran?ais "petit" prononcé "p'tit". On l'écrit généralement avec une apostrophe ou comme avec un "e" qu'on voit, mais ne prononce pas.

  • lè m'naye (monnaie) - d'mourè (demeurer) - lo lan?'mot / lancemot (lancement) - lo s'moyou (somnoleur) - l'embaul'rosse / embaulerosse (emballeuse)

Apocope des voyelles

[modifier | modifier le code]

Il s'agit le plus souvent, comme en fran?ais, d'un " e" atone en fin de mot qu'on n'entend pas: exemple fran?ais = une femme [fam]. En dialecte, on peut ne pas l'écrire d'ailleurs, mais à la lecture, on a parfois un doute quant à la bonne prononciation comme dans le mot :

  • lè pare ou lè par (tas de fumier devant la maison). Le premier mot est plus transparent pour le lecteur.
  • tyèhhe / tièhh (limpide, clair) - lè sèlle (chaise)

Le phénomène se généralise aux petits mots grammaticaux comme les pronoms personnels, la négation ou la préposition "de", exactement comme en fran?ais oral "j'lui dis" ou "tu l'veux?"

  • ous kè t'vè? = Où vas-tu? Où est-ce que tu vas?
  • j'va = je vais

Du coup, on peut avoir les deux phénomènes dans le même mot : t's'rè = tu seras

On le retrouve aussi avec le démonstratif (cé, ?o) relié au verbe "être" comme en fran?ais "c'est" : ?o, ?'o

Morphologie

[modifier | modifier le code]

Il existe deux genres comme en fran?ais : le masculin et le féminin.

  • lo fon (le foin) - lè chorotte (la charrette)

On retrouve alors la différenciation dans la finale -ou / -iou au masculin et -rosse, -osse, -(o)yosse, -ouse au féminin.

  • hhlopou : ivrogne - hhloprosse : une ivrogne
  • moquou : moqueur - moquerosse : moqueuse
  • p?nou : pénible - p?nouse : pénible

Formes verbales

[modifier | modifier le code]

On trouve suivant les variantes géographiques les mêmes modes en vosgien qu'en fran?ais standard, en totalité ou en partie *infinitif - indicatif - impératif - conditionnel - subjonctif - participe passé/présent

Leur utilisation est identique au fran?ais dans les grandes lignes.

L'indicatif comprend en vosgien un temps qui n'existe pas en fran?ais, l'imparfait proche. Il sert à exprimer la simultanéité au moment d'une action qui s'est faite dans le passé.

  • Lorsque tu téléphonas hier à 8 heures, j'étais déjà en train de retourner le foin.

Groupes verbaux

[modifier | modifier le code]

Verbes du premier groupe, suivant les régions, en -è, -é, -a

[modifier | modifier le code]

Ils correspondent aux verbes fran?ais en -er, dit du premier groupe. (La forme pour "nous" peut être "j' " ou "nos" ou "dj' ")

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'trove j'trovè j'trovèyezo j'troveus j'trovera
t'trove t'trovè t'trovèyezo t'troveus t'troveré
i trove i trovè i trovèyezo i troveus i troveré
j'trovos j'trovin j'trovèyinzo j'trovons j'troverons
vos trovès vos trovin vos trovèyinzo vos trovons vos troverès
i trovot i trovin i trovèyinzo i trovont i troveront


Pour l'imparfait proche de simultanéité on a aussi les finales -eyèzeur, -eyèto, -eyor suivant les régions.

  • J' troveyèzeur - j'troveyèto - j'troveyor

Pour le passé simple, on a également les formes suivantes (pour : je trouvai, nous trouvames)

  • j'trov?s / j'trov?sses - j'trové / j'troveures - j'troveus / j'troveunes - j'troveux / j'trovons

Le subjonctif présent existe aussi en vosgien suivant les régions. Voici trois variantes parmi les plus fréquentes :

Variante 1 Variante 2 Variante 3
qu'j'troveusse qu'j'trov?sse qu'j'trové
qu't'troveusse qu't'trov?sse qu't'trové
qu'i troveusse qu'i trov?sse qu'i trové
qu'j'trov?nsse qu'j'trov?nsse qu'j'trov?nnse
qu'vos trov?nsse qu'vos trov?nsse qu'vos trov?nsse
qu'i trov?nsse qu'i trov?nsse qu'i trov?nsse

Verbes du second groupe en -i

[modifier | modifier le code]

On peut prendre "puni" ou "sreuvi" (punir). Il faut savoir que les verbes fran?ais du deuxième groupe ne sont pas forcément les mêmes qu'en vosgien.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'puni j'punissè j'punissèzo j'punisseus j'punira
t'puni t'punissè t'punissèzo t'punisseus t'puniré
i puni i punissè i punissèzo i punisseus i puniré
j'punos j'punissin j'punissinzo j'punissons j'punirons
vos punès vos punissin vos punissinzo vos punissons vos punirès
i punot i punissin i punissinzo i punissont i puniront

Verbes des autres groupes en - de, -te, - re (comparable au fran?ais -dre, -tre, -re )

[modifier | modifier le code]

Il s'agit de la longue série de verbes irréguliers qui dépasse le cadre d'une page d'introduction sur le vosgien. Comme en fran?ais, ces verbes ont des particularités phonétiques et grammaticales qu'il faut apprendre par-c?ur.

On a les verbes crare (croire), prenre (prendre), vouère (voir), pieure (pleuvoir), cond?re (conduire), etc.

Verbe "avoir"

[modifier | modifier le code]

Comme il est impossible de lister toutes les variantes de la conjugaison du verbe "avoir" suivant les secteurs et les vallées, on prendra la version de la vallée de la moyenne et haute Vologne entre Bruyères et Gérardmer comme exemple.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'a j'ovoi j'ovoyezo j'aureus j'èra
t'è t'ovoi t'ovoyezo t'aureus t'èrè
l'è l'ovoi l'ovoyezo l' aureu l'èrè
j'ons j'ovouin j'avoinzo j'eurons j'èrons
vos os vos ovouin vos avoinzo vos eurons vos èros
iz ont iz ovouète iz avouènzo iz euront iz èront

Avec le participe passé "èvu", on peut faire les temps composés :

  • j'a èvu = j'ai eu
  • j'ovoi èvu = j'avais eu
  • j'ovoyezo èvu = j'avais eu
  • j'aureus eu = j'eus eu (inusité)
  • j'èra èvu = j'aurai eu
Conditionnel présent Conditionnel passé Subjonctif présent Subjonctif présent Subjonctif passé
j'èro j'èro èvu qu'j'êye qu'j'èvesse qu'j'èvesse èvu
t'èro t'èro èvu qu't'êye qu't'èvesse qu't'èvesse èvu
l'èro l'èro èvu qu'il êye qu'il èvesse qu'il èvesse èvu
j'èrins j'èrins èvu qu'j'ins qu'j'èvinsse qu'j'èvinsse èvu
vos èrins vos èrins èvu qu'vos ins qu'vos èvinsse qu'vos èvinsse èvu
iz èrins iz èrins èvu qu'iz insse qu'iz èvinsse qu'iz èvinsse èvu

Exemples de variantes selon les régions pour le subjonctif présent pour les formes "que j'aie" et "que nous ayons":

Fiménil Le Valtin Fraize Corcieux Vagney La Bresse
qu'j'?s qu'j'?s que dj'aye qu'j'êye qu'j'aye qu'idj' aye
qu'j'ins qu'j'ans que dj'onsses qu'j'èyins qu'nos ayins qu'nos insses

Verbe "être"

[modifier | modifier le code]

Comme il est impossible de lister toutes les variantes de la conjugaison du verbe "être" suivant les secteurs et les vallées, on prendra la version de la vallée de la moyenne et haute Vologne entre Bruyères et Gérardmer comme exemple.

Présent Imparfait éloigné Imparfait proche Passé simple Futur
j'sèye j'tè j'tèzo j'fereus j's'ra
t'o t'tè t'tèzo t'fereus t's'rè
l'o l'tè l'tèzo l' fereu l's'rè
j'sos j'tin j'tinzo j'ferons j's'rons
vos sos vos tin vos tinzo vos ferons vos s'ros
i sot i tin i tinzo i feront i s'ront

Avec le participe passé "tu", on peut faire les temps composés :

  • j'a tu = j'ai été
  • j'ovoi tu = j'avais été
  • j'ovoyezo tu = j'avais été
  • j'aureus tu = j'eus été(inusité)
  • j'èra tu = j'aurai été
Conditionnel présent Conditionnel passé Subjonctif présent Subjonctif imparfait Subjonctif passé
j's'ro j'èro tu qu'j'sèye qu'j'feusse qu'j'èvesse tu
t's'ro t'èro tu qu't'sèye qu't'feusse qu't'èvesse tu
i s'ro l'èro tu qu'i sèye qu'i feusse qu'il èvesse tu
j's'rins j'èrins tu qu'j'sinsse qu'j'finsse qu'j'èvinsse tu
vos s'rins vos èrins tu qu'vos sinsse qu'vos finsse qu'vos èvinsse tu
i s'rins iz èrins tu qu'i sinsse qu'i finsse qu'iz èvinsse tu

Exemples de variantes selon les régions pour le subjonctif présent pour les formes "que je sois" et "que nous soyons" :

Fiménil Le Valtin Fraize Corcieux Vagney La Bresse
qu'j's?s qu'j's?s que dje s?s qu'j's?s qu'j'says qu'i saye
qu'j'sins qu'j'sans que dje sonsses qu'j'sèyins qu'nos sinnses qu'nos sinsses

Division de la phrase

[modifier | modifier le code]

La syntaxe vosgienne est romane, elle est donc proche du fran?ais. Les grandes lignes sont les mêmes autour de la règle générale "sujet - verbe - complément" (SVO).

La seule chose qui diffère visiblement est la place de l'adjectif épithète : il est placé le plus souvent devant le nom qu'il qualifie : ène bianche m?hon (une maison blanche), ène mahh onaye (donc comme "une mauvaise année" en fran?ais qui ne met que quelques adjectifs devant le nom comme bon, petit, grand, gentil ou mauvais entre autres).

Patronymes et toponymes

[modifier | modifier le code]

Les noms et prénoms des Vosgiens ne dérogent pas à la règle générale s'appliquant aux langues germano-romanes de l'axe lotharingien. On peut y constater des noms issus de prénoms de baptême, de métiers, de sobriquets ou d'origine géographique.

La prononciation dialectale des prénoms usuels peut néanmoins entraver la compréhension. Quelques exemples de prénoms plus difficiles à identifier :

  • Aigotte (Agathe) - G'hèhtin (Augustin) - Bohhté (Bastien) - Diaude (Claude) - Lorot (Laurent) - Linaud (Léonard) - Ménanne (Marianne) - Mayon (Marie) - Moty?n (Martin) - Chan (Jean) - Morguite (Marguerite)

Pour d'autres, on reconna?t la parenté, comme pour :

  • Fran?oès / Francis - Ge?ge - Giraud - Modelaine - Marguèrite

Deux aspects méritent néanmoins une attention particulière :

Le massif des Vosges est une montagne de jonction entre le monde germanique et le monde roman. Il y a eu des éléments de population d'origine germanique du c?té vosgien et des romanophones du c?té alsacien. Par exemple, il y a eu suivant les époques de nombreux colons saxons, suédois, suisses, bavarois ou tyroliens y compris dans les hautes vallées des Vosges romanes pour couvrir la main d'?uvre des mines (fer, sel, argent…), des charbonniers et des forestiers. De nombreuses agglomérations actuelles ont été créées pour moitié ou plus par des Alsaciens à l'époque quasi exclusivement germanophones, notamment les bergers d'alpage qui ne redescendirent plus dans la plaine d'Alsace après l'estive. La cohabitation de noms germaniques et romans était donc normale. Avec le temps, l'adaptation au langage local aboutira à des mutations plus ou moins importantes. Les généalogistes amateurs savent à quel point il est parfois difficile d'identifier un ancêtre car la modification graphique, la traduction ou la dialectalisation des patronymes a engendré des métamorphoses significatives. Dans une même famille, suivant l'officier de l'état civil ou le prêtre, suivant que l'acte est rédigé en allemand par un germanophone (notamment pour les paroisses protestantes alsaciennes) ou en latin par un francophone/vosgiphone, on trouve un père qui porte un nom différent de certains de ses enfants qui habitent ailleurs (notamment les filles qui changent de localité). En cas de déménagement, fréquent chez les verriers par exemple, il n'est pas rare qu'un individu change de patronyme plusieurs fois ou de les cumuler en fonction de l'endroit où il se trouve.

Un verrier "Binder" provenant de Suisse s'est transformé par exemple en "Peintre" en zone romane. L'apparence est juste trompeuse car les dialectes suisses et sud-alsaciens prononcent le [b] proche du [p] et pour peu que le concerné fasse l'effort de prononcer son nom à la fran?aise, on arrive effectivement à "Peintre". Là où les choses peuvent devenir cocasses, c'est qu'au moment de passer dans une localité germanophone, il dise s'appeler "Peintre" et que l'officier y reconna?t le métier et traduit le nom en "Maler", sens qui n'a rien à voir avec "Binder". Un déménagement peut provoquer une dialectalisation ou une graphie régionale comme "Mahler" ou "Moler".

Ainsi, des Sonntag devinrent des Dimanche ou Demenge, des Arnould des Arnold, des Kohler des Colin, des Waldner des Valdenaire, etc. Le respect des patronymes d'origine a commencé à s'installer avec la Révolution fran?aise, y compris ceux en langue étrangère. Un Schneider qui quitte l'Alsace-Moselle occupée en 1871 pour se réfugier à Saint-Dié restera un Schneider et ne deviendra pas un "Tailleur" s'il n'en fait pas la demande expresse.

Toutefois, même au XIXe siècle, on observe des variations. André Jacques Schneberger est originaire de Hanviller (Moselle). Il est venu avec ses parents dans les Vosges, à Xaronval, vers 1835. Ils sont tous bergers[2]. Il se marie en 1853 à Derbamont avec Marguerite Maire. Leur premier enfant, Marie Adèle, nait en 1854 à Regney. Dans l'acte de naissance, son patronyme est Neige[3]. On peut penser que l'officier d'état civil a interprété le nom Schneberger comme "Schne" qui veut dire "Neige" en allemand (à un "e" près) et que" berger" était en fait sa profession. Les enfants suivants seront aussi nommés Neige. D'autres enfants de la famille seront nommés Schnéberger, l'accent permettant de franciser la prononciation allemande. D'autres variantes appara?tront aussi. Des descendants demanderont la rectification de leur nom au tribunal de Mirecourt en 1897 et 1906[4].

L'autre aspect très caractéristique des patronymes vosgiens est commun à de nombreuses régions, y compris en zone germanique. Le caractère montagnard accentue peut-être le phénomène par manque de communication inter-vallées. Il s'agit de la pratique des sobriquets et des surnoms. Ce faisant, contrairement à d'autres régions fran?aises, le sobriquet peut désigner l'ensemble de la famille et se transmettre de génération en génération. On n'est pas "Mathieu Colin" mais le "fils Baugeotte" (Baugeotte = panier, corbeille) ou "un Baugeotte". De même, les habitants de chaque village ou bourgade avaient un surnom. On ne va pas non plus chez les Colin, mais à "la Faigneulle", c'est-à-dire le nom de la maison-propriété où habitent les Colin en question. Car les fermes vosgiennes de la montagne sont dispersées, elles sont situées à un lieu-dit qui permet de localiser les personnes qui y ont leur lopin de terre. Le nom du lieu-dit ou de la maison-exploitation est plus parlant que le patronyme, a fortiori Colin.

Il est inutile de rappeler ici que la tradition très répandue partout en France de transmettre le prénom du père ou du grand-père aux gar?ons de la génération suivante, a engendré une certaine confusion.

Ce qui vaut pour les patronymes au niveau de la cohabitation germano-romane vaut également pour une partie des Vosges, à savoir une bande limitrophe de l'Alsace et essentiellement des sommets et crêtes du massif.

Contrairement aux patronymes, les toponymes sont plus résistants et ne changent que très rarement de langue au fil des siècles. Les Vosges ne sont pas autant concernées que la Moselle pour les fluctuations des toponymes en zone de transition entre les langues romane et germanique. La frontière linguistique dans les Vosges se situe soit sur les crêtes, soit même parfois plus loin du c?té alsacien. Il n'empêche que par la présence conséquente d'Alsaciens sur les chaumes et dans les hautes vallées vosgiennes adjacentes a provoqué une pratique multilingue des noms des alpages suivant le locuteur (alsacien, allemand, vosgien, fran?ais). Mais on remarque que les chaumes ou "gazons" ont majoritairement des noms à consonance germanique. Une chaume porte plusieurs noms suivant le locuteur comme Balveurche, Bellfirst, Ballfirscht.

Les toponymes vosgiens sont d'abord très liés à la topographie du terrain. Les noms en -mont, tête ou haut rappellent les nombreux sommets. La nature est très représentée avec les lacs en -mer, les marécages et tourbières en -faing ou -faignes, les forêts en -bois, les ruisseaux en - rupt ou -goutte. On ne voit pas d'adret et d'ubac, mais des endroits et des envers.

Suffixes / préfixes toponymiques

[modifier | modifier le code]
Le suffixe -y / -ey est indigène et les appellatifs toponymiques suffixés sont médiévaux et n'ont pas de rapport avec l'époque romaine, ainsi que les noms en Dom- et Saint-

Comme ailleurs en Lorraine, on rencontre des formations toponymiques héritées de la tradition celtique en -ey ou - y, terminaison issue du suffixe gaulois -āko(n), latinisé en -acum, -acus, -aco dans les textes. Ce mode de formation se perpétue encore vers le Ve siècle. à partir du haut Moyen ?ge, c'est l'emploi d'appellatifs suffixés qui prédomine. Ils sont essentiellement romans (hérités du bas latin) : il s'agit des appellatifs -court, -ville, -ménil et les toponymes à connotation religieuse en Saint-, Dom-, -elize par exemple. C'est probablement l'utilisation de -court, calque du germanique -hof, qui a cessé le plus précocement, par contre -ménil semble être resté en usage plus longuement.

Dans le Chatenois par exemple, l'appellatif -court représente 35 % des toponymes, ceux en -ville ou -ey, 17 % respectivement, ceux en Dom- et Saint- 4 % chacun. Pris ensemble les noms des agglomérations de ce secteur correspondent à 83 % aux pratiques toponymiques romano-franques en usage avant le Xe siècle ; elles révèlent une activité humaine plus intense à l'ouest du département qu'à l'est pour l'époque couvrant la période mérovingienne au XIIe siècle. L'ouest-Vosgien fut autrefois un lieu de passage important dans l'axe nord-sud (Trèves-Lyon). De fait, le pays de Bruyères dans la vallée de la Vologne ne comporte que 10 % des appellatifs cités plus haut, le pays de Gérardmer 0 % . En revanche, la zone bruyèro-gér?moise présente 33 % de toponymes en -mont avec 21 % de -rupt sur Gérardmer contre 3 % sur Bruyères. On reconna?t ici le caractère montagneux de ce secteur; l'altitude ne joue pas sur l'augmentation des toponymes en -mont, en revanche elle influe sur ceux en -rupt.

Le pays bruyèrois fait la transition avec le secteur d'épinal et Rambervillers où l'appellatif -ménil est très représenté. Il est issu du gallo-roman du nord *MANSIONILE, dérivé de MANSIO > MASIO > maison. Ce sont des écarts, des lieux de passage, en général.

Les toponymes en -viller sont également médiévaux, ils sont postérieurs au VIe siècle. Ils ne sont pas liés à la présence de villae gallo-romaines, pas davantage que les noms en -court ou en -ville. Le villare était à l'origine une annexe d'une villa rustica. Toutefois, dans les Vosges, l'est de la France en général, y compris dans le sud de l'Allemagne, les -viller, -willer, -weiler ou -wihr sont très associés à des endroits collinéens boisés comportant de nombreux hameaux rassemblés autour d'un chef-lieu. Ces toponymes sont nettement plus nombreux autour du massif montagneux : piémont, plaine sous-vosgienne, c?te gréseuse.

Quelques agglomérations en vosgien

[modifier | modifier le code]

Peu de localités dans les Vosges portent le même nom en fran?ais et en vosgien. Les noms officiels sont fran?ais. C'est en Moselle en terre germanophone qu'on trouve un toponyme vosgien dans sa forme dialectale sur le panneau d'agglomération officiel : Dabo[5].

Voici quelques noms de localités vosgiennes en vosgien de la Vologne : Pinau (épinal) - Saint-Di (Saint-Dié) - Rambyèlè (Rambervillers) - Rovon l'Etaipe (Raon-l'étape) - Giraumouè (Gérardmer) - Grainge (Granges) - Corci (Corcieux) - Brouères (Bruyères) - Tovon (Thaon) - Vau d'Aijeu (Le Val-d'Ajol) - Rochon (Rochesson) - Nimotèye (Le Tholy) - Lo Tyo (Le Thillot) - Lo Vayetin (Le Valtin) - Lè Bresse (La Bresse) - Champdra (Champdray) - Gerbèyepau (Gerbépal) - Mandra (Mandray)

Aires dialectales

[modifier | modifier le code]

D'un point de vue géolinguistique, la transition interaréale se fait du franc-comtois au vosgien au sud du massif avec des parlers comme ceux de la V?ge, de Plombières-les-Bains, du Val d'Ajol, de la Haute-Moselle et des Vosges comtoises sur Corravillers, Le Haut-du-Them ou Giromagny. Les parlers de la plaine sous-vosgienne font le lien entre la montagne et le plateau lorrain central (Lunévillois, Vermois, Haye-Nancy, Saintois, Seille-et-Etangs). Les variantes du Chatenois et de Neufchateau relient aux parlers meusiens et à travers eux vers la Champagne. Les parlers nord-lorrains font la transition avec le Gaumais belge et le wallon.

Si l'on prend le mot "poisson", la carte ci-contre montre trois formes distinctes : le ? HH ? des parlers orientaux qui butent sur les langues germaniques, le ? CH ? des parlers centraux et méridionaux qui relie à une branche du wallon et au franc-comtois, l'aire SS jouxtant au bassin fran?ais en Champagne.

Le vosgien de la montagne se situe donc dans la partie ? HH ?, ce qui le relie aux parlers de l'Est-Lorrain de Metz à la plaine sous-vosgienne. On remarquera la tache orange en "péchon" dans la pointe extrême au sud-est des Vosges pour le pays de Bussang (Haute-Moselle).

Sans entrer dans les détails, on peut distinguer quelques aires au profil plus ou moins commun.

  1. La vallée de la haute Meurthe de Saint-Dié à Fraize, Plainfaing.
  2. Le pays de Salm et des Abbayes, du nord de la Déodatie au Badonvillois
  3. Les vallées des Neuné, B'heumey et Corbeline autour de Corcieux.
  4. La vallée de la basse Vologne de Cheniménil à Bruyères.
  5. La plaine sous-vosgienne de Rambervillers à Xertigny
  6. La V?ge
  7. La vallée de la moyenne Moselle autour de Remiremont
  8. La vallée de la Mosellotte de Vagney à Cornimont
  9. La vallée de la haute Moselle autour du Thillot et de Bussang.
  10. Le pays de La Bresse.
  11. La vallée de la moyenne et haute Vologne de Bruyères à Gérardmer.
  12. La vallée de la Weiss autour d'Orbey-Lapoutroie
  13. Le pays de Steige
  14. La vallée de la Bruche de Saales à Schirmeck
  15. Le pays de Saint-Quirin
  16. Les Vosges comtoises

Vocabulaire

[modifier | modifier le code]

Quelques mots courants

[modifier | modifier le code]
  • bonj? : bonjour (parfois bonj? don dèye)
  • bonsouère : bonsoir
  • eco vo : merci (ou "merci" à Saint-Dié) ; bonjour / salut (eco vo don Dèye également), en Hautes-Vosges[6]
  • fomme, f?me : femme (le mot pour homme est identique, il a aussi le sens de mari : mon homme)
  • fè : fils / fèye : fille
  • m?hon : maison
  • kéhine, keuhine : cuisine (pièce centrale de la maison vosgienne)
  • pir?ve : évier (de la cuisine), mot à mot "pierre à eau"
  • p?le : pièce, chambre
  • staille, st?ye, st?ye : étable, écurie (En fran?ais régional, les Vosgiens disent l'écurie pour tout même s'il n'y pas de cheval dans l'écurie!)
  • rècrèye : avant-grange (le "bètèye" est plus l'avant-grange où l'on battait les grains entre autres)
  • solèye, soleil : fenil (engrangement du foin souvent réalisé par une grande porte à l'arrière de la maison dans la pente avec une passerelle en bois)
  • morcarrerie : ferme sur les chaumes (en altitude)
  • vèche : vache
  • ch'vau : cheval
  • pohhè : cochon, porc
  • chive : chèvre
  • h'line : poule / jolèye : poulet / j? : coq
  • lèp?n : lapin
  • ché: chien / chète : chat (chète est féminin en vosgien! Sinon on précise avec matou)
  • mingi : manger / boure : boire / drèmi : dormir / trèvèyi : travailler / chantè : chanter / paulè, prokè, pr?chi : parler
  • owêille : aiguille
  • ènêyt : aujourd'hui (ène?t dans la vallée de la Moselotte)
  • panêre : balai
  • hh'm?he : chemise
  • hh'nelle : chenille
  • sc?hhe : écorce
  • skiron : écureuil
  • motêy: église
  • hh'mwaye : fumée
  • bo?be : gar?on
  • wêsse : guêpe

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. André Touchet, Dictionnaire fran?ais-patois de fraise, , 239 p. (lire en ligne)
  2. Georges Grévillot, ? Neige dans la plaine des Vosges ?, Généalogie Lorraine, no 195,‎ , p. 9-13
  3. Archives départementales des Vosges, Regney, registre 1853-1854, page 28/31
  4. Archives départementales des Vosges, cotes 3U2 520 (1897) et 525 (1906)
  5. En fran?ais standard, le nom était anciennement Dagsbourg.
  6. Académie de patois des hautes Vosges. Gérardmer. Année scolaire 2015-2016

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
儿童咳嗽吃什么药管用 鼻尖长痘是什么原因 蝙蝠进屋有什么预兆 白居易有什么之称 小土豆是什么意思
1950年是什么年 应无所住而生其心什么意思 亚专业是什么意思 生物膜是什么 草菅人命是什么意思
开水烫伤用什么药膏好得快 巨蟹座是什么星象 生茶和熟茶有什么区别 护理是什么意思 晚上很难入睡是什么原因
今天是什么日子啊 玉米什么时候传入中国 七月二十四是什么星座 女生大姨妈推迟是什么原因 什么是碱性磷酸酶高怎么回事
右脚浮肿预示着什么hcv9jop0ns7r.cn 什么是窦性心律hcv8jop4ns1r.cn 什么是假性自闭症hcv8jop9ns6r.cn 半夏微凉是什么意思hcv8jop6ns5r.cn 男性肛门瘙痒用什么药hcv9jop1ns2r.cn
冠状沟有白色分泌物是什么原因hcv8jop8ns3r.cn 为什么要做肠镜检查hcv9jop0ns4r.cn 纤维蛋白原是什么意思hcv8jop2ns1r.cn 血压高吃什么水果hcv9jop6ns2r.cn 左脚大拇指麻木是什么原因hcv8jop4ns5r.cn
想什么hcv8jop9ns1r.cn 吸氧有什么好处hcv8jop6ns9r.cn 衣原体阳性是什么意思hcv8jop3ns3r.cn 骨刺吃什么药hcv8jop7ns3r.cn 什么驱蚊效果最好hcv9jop4ns5r.cn
96年属于什么生肖hcv7jop6ns9r.cn 真菌怕什么消毒液inbungee.com 多吃香蕉有什么好处和坏处hcv9jop3ns6r.cn 西替利嗪是什么药hcv7jop6ns8r.cn 下面痒吃什么消炎药hcv9jop3ns3r.cn
百度